Littérature -.

Conseillé par (Libraire)
18 mai 2020

Lumineux

J'ai lu avec fascination ce roman lumineux qui raconte un quotidien de tâches à accomplir et de moments de liberté volés, d'aventures dans ces coins de France où tout le monde se connaît sur des kilomètres, de drames intimes, mais aussi d'entraide et de solidarité. Un monde dont on se demande s'il existe encore aujourd'hui ou s'il ne faudrait pas y retourner. Ce qui me frappe surtout dans ce livre c'est la langue, une grande poésie pour parler du quotidien, des souvenirs, des émotions de l'enfance. Des mots purs et chaotiques comme ils peuvent surgir dans la tête d'une enfant. des doutes, des questions face à ce monde difficile à saisir, à comprendre. Un livre qui nous replonge dans un état de candeur et d'incertitude, de joie et beauté.

8,60
Conseillé par (Libraire)
18 mai 2020

Original

J'adore Tracy Chevalier mais elle nous habitue plutôt aux romans historiques. J'étais donc assez curieuse de connaître la genèse de ce texte. C'est un projet initié par la maison d'édition anglaise Hogarth qui a demandé à des auteurs contemporains de ré-écrire des pièces de Shakespeare. Ici, Tracy Chevalier ré-écrit Othello dans la cour d'une école de Washington dans les années 70. Et le "Maure" prend un tout autre sens. Un roman qui trouve encore des échos dans l'actualité et qui apporte sa pierre à l'édifice de la lutte contre le racisme et le harcèlement. Non seulement brillant, mais aussi nécessaire. Bravo

Conseillé par (Libraire)
18 mai 2020

Déconcertant

Il y a toujours un grand mystère et des milliers de pistes pour comprendre ce passage à l'acte: qu'est-ce qui pousse un jeune à commettre un attentat, à tuer ses camarades de lycée? Ici, nous sommes à La Haye, et le jeune homme dont il est question est tchétchène. On peut chercher des pistes du côté d'un passé dans une ville en guerre, la violence, la pauvreté, l'exil, la souffrance, la vengeance, la différence, manque de repères, manque d'amour, manque de compréhension. Tout ça et peut-être autre chose encore. J'ai dévoré ce livre lors d'un trajet en train, d'une traite. Des actes, des questions, des réponses qui amènent d'autres questions. C'est à La Haye, mais c'est aussi à Paris, aux Etats-Unis, en Syrie, partout où un jeune homme a perdu son innocence dans le sang, partout où l’irréversible a été commis, partout où des vies ont été brisées.

Conseillé par (Libraire)
4 mai 2020

Magnifique

"Ce livre nous présente des portraits extraordinaires empreints d'une très grande poésie. Hans Sylvester témoigne ici de sa très connaissances des peuples de l’Éthiopie qu'il nous dévoile livre après livre. Le superbe titre du livre emprunté aux vers de Léopold Sedar Sengor m'incite à vous en proposer d'autres :
"Et à moi mes danses
mes danses de mauvais nègre
à moi mes danses
la danse brise-carcan
la danse saute-prison
la danse il-est-beau-et-bon-et-légitime-d'être-nègre
À moi mes danses et saute le soleil sur la raquette
de mes mains"
​​​​​​​
Aimé Césaire, extrait du Cahier d'un retour au pays natal,"

Christine, rayon Beaux-Arts

Conseillé par (Libraire)
1 mai 2020

Il était une fois ...

"Les plus beaux souvenirs sont souvent inspirés par notre enfance, là où tout commencerait…Le crayon du bon dieu n’a pas de gomme, est une merveilleuse fable autour des souvenirs d’un homme qui refait le chemin inverse vers son pays natal, à la recherche d’une vérité d’enfant. Il est question d’amuseurs, de « gueleurs », de vas-nus-pieds, et bien d’autre encore. De femmes et d’hommes perdus, accrochés à la survie de leur pays. Toute cette galerie de portrait illumine encore les yeux de « l’Homme », qui rafraîchit son âge tendre. Et puis, et surtout Faustin, le « shiner » de « port-aux-crasses », personnage sans âge, ni racines, qui resurgit de la mémoire de l’enfant et encourage ce flot de souvenirs. Un beau « voyage temps » auquel nous invite Louis Philippe DALEMBERT avec truculence et réalisme."

Catherine, rayon littérature