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Conseillé par Valérie . (Libraire)15 mai 2023
UNE FEMME MACHIAVELIQUE
Ne surtout pas se fier à la couverture. C'est un livre furieusement caustique et réjouissant.
Cette femme d'allure bourgeoise a l'impression que tout le monde la prend pour une conne, parce que son mari l'a larguée par mail pour une jeunette, le lendemain du mariage de leur fille. Humiliée, elle pense que tout le monde savait alors qu'elle n'a rien vu venir. Son histoire est celle de pas mal de femmes : après de brillantes études, elle s'est mariée et a tout laissé tomber pour élever ses enfants et se dévouer corps et âme à sa famille. Et au moment où elle s'y attend le moins, vlan, le coup fatidique.
Une seule solution pour s'en remettre, assouvir sa vengeance. Pas évident quand on n'a pas l'âme meurtrière. Alors elle va se renseigner, lire, regarder des émissions sur des affaires criminelles. Elle va prendre son temps pour bien fomenter son crime, tout en restant irréprochable et insoupçonnable.
Et si passer pour une conne était finalement un atout ? -
Conseillé par Pascale B.9 juin 2023
Manger ou être mangé
Après avoir consacré sa vie aux autres, Orane, 58 ans, est méprisée puis abandonnée par son époux, toutefois soutenue par ses enfants.
Décryptant la personnalité de son ex avec sa psy, elle prend de l’assurance et se libère d’un état dépressif pour arborer peu à peu une insouciance meurtrière.La métamorphose est audacieuse, menée avec brio par Guillaume Clicquot, dans une construction originale où Orane se fait le porte-parole des autres personnages.
L’intrigue captivante ajoute une dose de mystère qui maintient le lecteur en haleine, le scénario cohérent invite à la compassion. L’humour mordant émaillant le récit apporte une dimension supplémentaire à la lecture.
Exploration sans compromis du pouvoir de la perception et de la manière dont on peut utiliser les attentes des autres à son avantage.
Bernant. Renversant. Jubilatoire.
Titre caustique parfait, les apparences pouvant être trompeuses. N’en disons pas plus, lisez-le !« La haine est un poison à retardement »