La magie de l'orage (Collection
EAN13
9782280154413
ISBN
978-2-280-15441-3
Éditeur
Harlequin
Date de publication
Collection
Luna (17)
Dimensions
20 cm
Poids
280 g
Langue
français
Langue d'origine
anglais
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La magie de l'orage (Collection "Aux portes de l'imaginaire" n°17)

De

Harlequin

Luna

Indisponible

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1.?>— Attention, mademoiselle !Une masse indistincte fila devant elle. Mélange d'aluminium brillant, de roues fines et de maillot en lycra, le tout coiffé d'un casque orange vif. La masse quitta le trottoir, plongea dans le flot de voitures qui remontait Madison Avenue, et faillit rentrer dans un taxi qui tournait le coin de la rue. Le chauffeur dudit taxi appuya simultanément sur les freins et le klaxon. Manifestation de fureur à laquelle le coursier répondit par un geste éloquent, sans même se retourner.— Il faudrait leur mettre des bâtons dans les roues..., marmonna Wren en hochant la tête avec fatalisme.Son voisin laissa échapper un petit rire, et Wren le regarda avec surprise : elle ne plaisantait pas ! Ces coursiers à vélo étaient de véritables dangers publics.Chassant l'incident de son esprit avec cette aisance qui lui était coutumière quand un travail l'occupait, elle reporta son attention sur l'immeuble qui se dressait devant elle : raison pour laquelle elle se trouvait dehors en cette heure peu chrétienne, un lundi matin. Quel péché affreux avait-elle commis pour mériter pareille punition ? Elle esquissa néanmoins un sourire, amusée par sa propre indignation. Il fallait reconnaître qu'il faisait un temps splendide, et que ce n'était pas si désagréable, après tout.Manhattan, au printemps, était un vrai délice. En hiver, c'était gadoue et vent glacial, et en été, du fait de la chaleur, vous aviez droit à toute une palette d'odeurs peu ragoûtantes, oscillant du fade au putride. Au printemps, en revanche... Le soleil vous réchauffait doucement, une brise légère soufflait, et les gens souriaient. Même les plus mauvaises journées vibraient d'un petit air d'espoir.Pour l'instant, lyrisme printanier mis à part, Wren n'avait vraiment aucune raison de se réjouir. 7 heures du matin, décidément, ce n'était pas humain. Et puis, la mission pour laquelle elle se trouvait là menaçait de se révéler bien moins facile que prévu. Wren grimaça : elle allait devoir travailler pour de bon...— Ça t'apprendra à répondre au téléphone avant 6 heures du matin, grommela-t-elle.— Pardon ?Rafe, le gardien qui devait la seconder dans ses recherches, se tenait devant elle. Il fronça les sourcils et une jolie petite ride se dessina, qui gâtait son air de parfait geôlier.— Rien, rétorqua-t-elle.« Ne pense pas à voix haute devant les inconnus, Wren Valère », se gourmanda-t-elle silencieusement.Il fallait se faire une raison. Certes, le téléphone avait sonné bien avant qu'elle ou le soleil aient songé à se lever, mais la voix de Sergueï, sur le répondeur, était irrésistible. Son associé avait un don unique pour dénicher des missions très confortablement payées. Il aurait donc fallu être stupide pour ne pas décrocher le combiné.Et Wren était tout ce qu'on voulait, mais certainement pas sotte...— Rafe ? Pourriez-vous me la remplir d'eau ? demanda-t-elle en agitant une bouteille en plastique.Le gardien eut l'air moyennement amusé à l'idée de jouer les garçons de courses, mais tant pis. Les ordres étaient les ordres, après tout, et Rafe avait pour mission de satisfaire la moindre requête de Mlle Valère. La nature de ces requêtes n'ayant pas été précisée, elle ne se gênait pas...Quand elle fut enfin seule, Wren s'accroupit sur ses talons et ferma lentement les yeux. Puis elle se mit à compter jusqu'à dix et, grâce à sa longue expérience, glissa rapidement dans un état de conscience aiguë. Le brouhaha du trafic, l'odeur des pelouses mouillées et des arbres bourgeonnants s'effacèrent pour laisser place à une stabilité d'esprit totalement claire et sereine. Elle rouvrit posément les yeux et la longue dalle de marbre apparut de nouveau devant ses yeux, identique à ce qu'elle était dix secondes auparavant.Rien. Pas la plus petite modification. L'immeuble était toujours aussi semblable à la centaine d'édifices construits à la même époque à Manhattan. Nulle empreinte sanglante, nulle trace de coups, pas le moindre grain de poussière sur le revêtement brillant. Bref, pas l'ombre d'un indice. Rien ne permettait de dire que cet angle nord-est du bâtiment était différent de ceux du sud-est, du sud-ouest ou du nord-ouest. Ni de l'intérieur, ni de l'extérieur, comme elle avait pu s'en rendre compte au cours de l'heure précédente, quand elle avait fait le tour du bâtiment.
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