XVIII, Cahiers de Rodez, Oeuvres complètes. Tome XVIII, septembre-novembre 1945
EAN13
9782070231553
ISBN
978-2-07-023155-3
Éditeur
Gallimard
Date de publication
Collection
Blanche
Séries
Oeuvres complètes. (18)
Nombre de pages
376
Dimensions
19 x 14 x 2,2 cm
Poids
365 g
Langue
français
Code dewey
848.912
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XVIII, Cahiers de Rodez - Oeuvres complètes. Tome XVIII

septembre-novembre 1945

De

Gallimard

Blanche

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La plupart des cahiers recueillis dans ce tome XVIII sont contemporains de Lettres de Rodez. Aussi y sent-on la présence de celle qu'Antonin Artaud a appelée «Madame Morte» ou encore «madame utérine fécale», la poésie noire dont l'âcre beauté traverse les ballades de François Villon ou les poèmes de Charles Baudelaire, comme une sorte de «transe abdominale du cœur et du sexe». Elle a la noirceur de la peste ou de la mort, et éclaire de ses sombres lueurs les textes de cette période où une sexualité violente et désespérée
alterne avec une infinie tendresse pour ces ombres de femmes devenues filles d'élection. Est-il exemple plus probant de poésie à l'état pur que ces manières de litanies dédiées à Catherine ou à Cécile : «Cécile la morte couchée après mes coups, et de la gorge fluidique» ? Paul Valéry disait que certains vers souvent étaient des dons. On pourrait croire que tous les mots de ces étranges et bouleversants poèmes ont été comme donnés à Antonin Artaud si l'on ne soupçonnait qu'il les a plutôt arrachés de lui, dans ce «ténesme d'un infini montant». Arrachement qui ne contrarie pas le jaillissement mais au contraire le produit. Dans cet automne 1945, Antonin Artaud préparait deux
livres : Le Surréalisme et la fin de l'ère chrétienne, titre-écho de celui qu'il avait choisi, vingt années auparavant, pour le
numéro de La Révolution surréaliste dont il avait eu l'entière responsabilité, et Mesure sans mesure, titre aux résonances shakespeariennes. On trouvera dans ce tome des pages écrites pour ces deux ouvrages projetés. Par leur ton, leur forme
surtout, elles diffèrent quelque peu des notes quotidiennes des cahiers. Elles ont cette scansion profonde qui, de plus en plus, rythmera les derniers textes d'Antonin Artaud et dont la cadence impressionne si fort l'oreille intérieure du lecteur.
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