Trois lectures brésiliennes de Proust

En 1972, le héros de Baú de ossos, de Pedro Nava, se promène à Rio à la recherche de sa maison d'enfance. Il y trouve des ruines, mais non pas l'ancien foyer. On allume une lampe ; la façade s'illumine et tout un passé mort ressuscite. En 1978, le héros de Labirinto, de Jorge Andrade, se rend à l'atelier d'un peintre et voit la décadence de son clan émerger d'un banal trophée de chasse. En 1979, le héros de A menina do sobrado, de Cyro dos Anjos, cherche la magie du petit pan de mur jaune de Vermeer - mais ne le trouve que chez une pianiste, lorsqu'une petite phrase musicale le transporte vers le coeur du Brésil. Entre eux, l'adoration du roman de Marcel Proust et une volonté obstinée de recréer l'idée de temps perdu sous les tropiques.