Les Seigneuries provençales. À la recherche des bases d'une société

Les seigneuries constituent un des facteurs majeurs de la société et de la civi­lisation d’Ancien Régime. Dans une population où la terre est la richesse principale en même temps qu’elle fait l’objet d’un fort attachement, la grande majorité des gens tiennent leurs biens fonciers d’une concession, d’une dépen­dance d’un personnage appelé le seigneur, alors qu’une petite minorité seulement est propriétaire de bien indépendants.Les expertises de seigneuries constituent un des meilleurs éléments pour connaître l’importance de ces domaines caractéristiques de cette époque. Elles en fournissent des descriptions, aussi bien de leurs étendues que de leurs valeurs, dans leur totalité comme dans leurs composantes grâce à des indications précieuses examinées sur le terrain. De telles recherches n’avaient guère été entreprises ou encore moins publiées jusqu’alors.Naturellement, celles-ci ne peuvent se réaliser qu’à l’échelle régionale pour donner des renseignements suffisamment précis pour obtenir des résul­tats probants. L’historien André Viala s’est ici attelé à une telle tâche pour la Provence qui, tout en étant unie au royaume de France depuis 1483, s’est toujours efforcée de conserver une spécificité dans la plupart de ses domaines et spécialement de ses institutions.Ce livre est divisé en deux parties. Le lecteur trouvera d’abord des tableaux qui fournissent les superficies totales et détaillées des différentes seigneuries et leurs estimations détaillées. La deuxième partie consiste en des noti­­ces sur chaque seigneurie pour que le lecteur puisse avoir une idée de ce que celle-ci offre de caractéristique. Car il ne faut pas oublier qu’au-delà des traits communs, elles revêtent toutes leur personnalité, leur identité.Nul doute que cet ouvrage saura combler les amoureux de l’histoire de la Provence d’Ancien Régime en leur présentant un travail jusqu’alors inédit.