Le Canal, Un drame glaçant
EAN13
9782881088216
Éditeur
Éditions de l'Aire
Date de publication
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Le Canal

Un drame glaçant

Éditions de l'Aire

Indisponible

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Un roman choral qui s'épanouit sur les bases d'un fait divers tragique

Yverdon, rive de la Thièle, un vendredi à seize heures : le drame survient.
Qui a vu ? Qui a agi ? Qui s’est tu ?

Le canal relie les gens à leur insu ; le canal débonnaire peut devenir perfide
; le canal murmure des choses qui, insensiblement, polissent les pensées. On
le côtoie, on le regarde sans le voir, mais sait-on ses méandres, connaît-on
sa profondeur, ses éclats, sa vie secrète ? La ville d’eau est le cadre aimé
de cette histoire ; Yverdon, cosmopolite et séculaire, reçoit dans ces pages
un hommage poétique. Car elle donne à l’écriture l’occasion de laisser émerger
une certitude : le drame n’est que l’envers d’un conte caché, un conte
implicite… Ce n’est pas un texte à paillettes, non, c’est un drame de fée.

Un livre singulier mêlant l’innocence de l’enfance et la culpabilité des
adultes

EXTRAIT

Après la pluie le canal prend une couleur de terre. La pluie le grossit en un
fleuve boueux qui se démonte, bouscule les pontons de métal. Puis tout se
décante, et l’eau retrouve son teint de pierre moussue. De gros cailloux
irréguliers s’étendent sur les rives. Le canal se meut, à la ralentie, droit
et docile, de la plaine à la ville et de la ville au lac. Deux talus d’herbe
fauchée lui servent de flancs, surmontés de la promenade goudronnée, plantée
de bouleaux. Le dimanche des gens s’installent, de loin en loin, sur les
berges, pour une pêche à la ligne. Parmi eux, on reconnaît les autochtones à
leur harnachement, gilet kaki, bottes montantes, moulinet sifflant. Ces pères
tranquilles du canal œuvrent en solitaires, à l’inverse des familles de l’Est
entourées de gamins qui regardent ou vaquent, tuant le temps, on ne sait pas à
quoi. On ne voit jamais le poisson qu’ils prennent. On ne sait pas s’ils en
prennent.

CE QU’EN PENSE LA CRITIQUE

\- « Un petit livre singulier paru trop discrètement. Un récit fragmentaire,
multiforme et choral, habité par un souffle poétique aux vertus salvatrices.
Valérie Gilliard qualifie son roman de « drame de fée ». Un terme qui traduit
bien l’ambiguïté qu’elle y a insufflé. » \- Jean-Marie Félix, Radio Télévision
Suisse

\- « Ce roman choral commence avec un fait divers glaçant : la noyade d’une
petite fille. S’ensuit une série de monologues, les récits des cinq témoins de
l’accident, qui se croisent mais ne concordent pas toujours. À travers les
questionnements de ces hommes et de ces femmes, l’auteur dresse avec finesse
le portrait de la population d’une petite ville où l’intégration n’est pas
toujours chose aisée. » \- Bibliothèque de Marignier

A PROPOS DE L’AUTEUR

Valérie Gilliard est née en 1970 à Lausanne. A l’issue de ses études en
lettres classiques, elle part enseigner le français aux Etats-Unis, puis
devient collaboratrice, pendant un an, au Centre de Recherches sur les Lettres
romandes. Elle apprend ensuite le métier d’enseignante et l’exerce aujourd’hui
au gymnase d’Yverdon. Après avoir tâté de la critique littéraire, depuis
toujours attirée par la création, elle écrit un premier roman, Le Canular
divin, édité par l’Aire en 2009. Deux ans plus tard, elle est parmi les
lauréats du concours littéraire de la fondation Studer-Ganz. Le Canal est son
second roman.
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