- EAN13
- 9782757426371
- Éditeur
- Presses Universitaires du Septentrion
- Date de publication
- 11/01/2021
- Collection
- Objet
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Claude Louis-Combet. L’œuvre de chair
José-Laure Durrande
Presses Universitaires du Septentrion
Objet
Autre version disponible
Voici la première monographie consacrée à une œuvre forte d’une quarantaine
d’ouvrages, romans, essais, poèmes, traductions, aussi diversifiée dans ses
productions qu’unitaire dans sa cohésion comme si le vocable de corpus pouvait
se perdre comme métaphore, retenu à la puissance de chair, au souffle et au
rythme de celui qui tient la plume. Que relève-t-elle dans son fonctionnement
des limites et des ambitions de la littérature contemporaine, de son rôle et
de ses pouvoirs ? Œuvre de chair, le texte est moins une réalisation de
l’intellect que création d’un enveloppement vivant où s’incarne l’origine, où
le fils consomme l’inceste avec la mère, où le masculin ne peut parler que
d’une double voix dans son identification au féminin. Au battement des
contradictions de l’âme et du corps, du transcendantal et de l’organique, de
la ténèbre de l’origine et de la clarté des signifiants, de la sainteté et de
la souillure, une langue porteuse et sacralisée, échappant à toute
sécularisation esthétique, devient, entre silence et absence, ce phrasé qui
récupère en mythobiographie la nullité de l’existence, cette incantation qui
célèbre la perte, l’échec et le désespoir ontologique. L’écriture, en son
cheminement de perdition, ne cesse de boucler son cercle pour que, à jamais
retranché de la parole, ne cesse de résonner son secret dans la musicale
chambre d’échos.
d’ouvrages, romans, essais, poèmes, traductions, aussi diversifiée dans ses
productions qu’unitaire dans sa cohésion comme si le vocable de corpus pouvait
se perdre comme métaphore, retenu à la puissance de chair, au souffle et au
rythme de celui qui tient la plume. Que relève-t-elle dans son fonctionnement
des limites et des ambitions de la littérature contemporaine, de son rôle et
de ses pouvoirs ? Œuvre de chair, le texte est moins une réalisation de
l’intellect que création d’un enveloppement vivant où s’incarne l’origine, où
le fils consomme l’inceste avec la mère, où le masculin ne peut parler que
d’une double voix dans son identification au féminin. Au battement des
contradictions de l’âme et du corps, du transcendantal et de l’organique, de
la ténèbre de l’origine et de la clarté des signifiants, de la sainteté et de
la souillure, une langue porteuse et sacralisée, échappant à toute
sécularisation esthétique, devient, entre silence et absence, ce phrasé qui
récupère en mythobiographie la nullité de l’existence, cette incantation qui
célèbre la perte, l’échec et le désespoir ontologique. L’écriture, en son
cheminement de perdition, ne cesse de boucler son cercle pour que, à jamais
retranché de la parole, ne cesse de résonner son secret dans la musicale
chambre d’échos.
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