André Gide & Edmond Jaloux, Correspondance 1896-1950
EAN13
9782729713126
Éditeur
Presses Universitaires de Lyon
Date de publication
Collection
André Gide - Textes et correspondances
Langue
français
Fiches UNIMARC
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André Gide & Edmond Jaloux

Correspondance 1896-1950

Presses Universitaires de Lyon

André Gide - Textes et correspondances

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Le jeudi 23 avril 1896, dans sa chambre de la rue des Tonneliers à Marseille,
un jeune poète de 18 ans, qui vient de faire paraître à compte d’auteur un
recueil de vers symbolistes, reçoit la visite inattendue d’André Gide, de huit
ans son aîné. Entre Edmond Jaloux et l’auteur de Paludes et du Voyage d’Urien
dont il lit les œuvres à la manière d’un bréviaire où pulser un sens à sa vie
et à son engagement littéraire, c’est le début d’une longue amitié qui, sans
être ni pour l’un ni pour l’autre de premier plan, durera avec ses cimes et
ses creux jusqu’à la fin de leurs jours. La correspondance, inaugurée par
cette première rencontre, constitue d’abord pour le plus jeune une véritable
initiation morale et intellectuelle, jalonnée par ses lectures renouvelées des
œuvres de l’aîné – le « Récit de Ménalque », Les Nourritures terrestres et
L’Immoraliste qu’il est l’un des premiers à comprendre - puis par l’écriture
de ses premiers textes en prose qu’il soumet tremblant à son maître, enfin par
l’attente fiévreuse de ses visites qu’il souhaiterait toujours plus
fréquentes. Cette amitié passionnée de l’apprenti poète pour l’écrivain déjà
reconnu par une élite pourrait sembler disproportionnée, mais Gide, qui
ressent une vive sympathie pour l’enthousiasme de ce néophyte, éprouve auprès
de lui la force de l’influence en littérature en l’aidant à se découvrir
romancier. Ces lettres, inédites pour l’essentiel, découvrent ainsi les débuts
d’une aventure intellectuelle et montrent que l’éducation d’un esprit ne
consiste pas à le faire pareil à soi, mais à développer sa profonde
singularité, son « idiosyncrasie » aurait dit Gide. Elles redonnent aussi vie
à Edmond Jaloux, que son œuvre abondante, injustement oubliée, porta à
l’Académie et dont le magistère, exercé notamment aux Nouvelles littéraires,
fit de lui le critique le plus redouté de son temps.
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