- EAN13
- 9782721009739
- Éditeur
- Des Femmes
- Date de publication
- 29/09/2022
- Collection
- Essais
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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La guerre civile, vers laquelle a rapidement évolué le soulèvement en Syrie né
dans le sillage du « Printemps arabe », a contribué au développement et à
l’ancrage de Daesh, qui restera dans l’histoire et dans la mémoire collective
comme l’exemple d’une sauvagerie brute. La cruauté d’une guerre devenant de
plus en plus complexe a provoqué la fuite des humains qui ont côtoyé la
déshumanisation et ont vécu les affres de l’exil lorsqu’ils n’ont pas été
engloutis par la Méditerranée. Par quoi passe l’analyste qui travaille avec
celles et ceux qui fuient la guerre ou les rescapés qui ont vu et vécu
l’insoutenable ? La cruauté des images qui nous parviennent via les réseaux
sociaux et les médias se redouble de la violence dans le récit des patientes
et des patients. Comment travaille l’analyste lorsqu’elle est déjà pleine de
toutes les horreurs vues avant de les avoir entendues ? Comment travailler en
temps de guerre ? Peut-on garder une neutralité lorsqu’on reçoit des rescapés
qui ont éprouvé faim, soif, désabri et ce qui défait le corps et la pensée ?
Comment retrouver « le luxe de la psyché » lorsque l’individu a vu, vécu la
déshumanisation, la déliaison et les ravages de la pulsion de mort, la plus
pulsionnelle des pulsions, celle qui prend comme expression la destructivité ?
Et comment travaille l’analyste lorsque la guerre en Syrie va de pair avec la
radicalisation et les attentats en France ?
dans le sillage du « Printemps arabe », a contribué au développement et à
l’ancrage de Daesh, qui restera dans l’histoire et dans la mémoire collective
comme l’exemple d’une sauvagerie brute. La cruauté d’une guerre devenant de
plus en plus complexe a provoqué la fuite des humains qui ont côtoyé la
déshumanisation et ont vécu les affres de l’exil lorsqu’ils n’ont pas été
engloutis par la Méditerranée. Par quoi passe l’analyste qui travaille avec
celles et ceux qui fuient la guerre ou les rescapés qui ont vu et vécu
l’insoutenable ? La cruauté des images qui nous parviennent via les réseaux
sociaux et les médias se redouble de la violence dans le récit des patientes
et des patients. Comment travaille l’analyste lorsqu’elle est déjà pleine de
toutes les horreurs vues avant de les avoir entendues ? Comment travailler en
temps de guerre ? Peut-on garder une neutralité lorsqu’on reçoit des rescapés
qui ont éprouvé faim, soif, désabri et ce qui défait le corps et la pensée ?
Comment retrouver « le luxe de la psyché » lorsque l’individu a vu, vécu la
déshumanisation, la déliaison et les ravages de la pulsion de mort, la plus
pulsionnelle des pulsions, celle qui prend comme expression la destructivité ?
Et comment travaille l’analyste lorsque la guerre en Syrie va de pair avec la
radicalisation et les attentats en France ?
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