- EAN13
- 9782356133052
- Éditeur
- Ausonius éditions
- Date de publication
- 22/01/2019
- Collection
- Scripta Antiqua
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Pagus, castellum et civitas
Études d’épigraphie et d’histoire sur le village et la cité en Afrique romaine
Samir Aounallah
Ausonius éditions
Scripta Antiqua
Cette recherche voudrait répondre à une question simple, mais à laquelle il
n'a toujours pas été possible d'apporter une réponse précise et définitive :
comment le village en Afrique romaine ("pagus", "castellum", voire "vicus"),
est-il devenu une ville, un chef-lieu de "ciuitas" ? L'histoire du village est
presque identique à celle de l'esclave, sans cesse à la recherche de la
"libertas" pour lui-même ou de l'"ingenuitas" pour sa descendance immédiate.
En face, on assiste à une opposition constante de la part de la cité mère qui
ne veut aucunement que ses dépendances deviennent autonomes, que leurs membres
les plus riches quittent définitivement sa curie avec, de plus, les avantages
financiers qui en découlent. Cette promotion relève des compétences de
l'Empereur qui peut aussi réduire une ancienne cité au statut de commune
attribuée. En général, c'est à la suite d'une requête, une véritable lettre de
motivation, qui contient les arguments justifiant la promotion que l'Empereur
concède le bienfait. Les inscriptions latines de Dougga fournissent un bel
exemple de cette démarche diplomatique dont le but était d'obtenir la liberté
ou de la défendre par la suite. Dans ce cas précis, la liberté semble n'avoir
aucun lien avec une hypothétique immunité et doit avoir le sens plus "concret"
de dignité : "Libertas id est dignitas".
n'a toujours pas été possible d'apporter une réponse précise et définitive :
comment le village en Afrique romaine ("pagus", "castellum", voire "vicus"),
est-il devenu une ville, un chef-lieu de "ciuitas" ? L'histoire du village est
presque identique à celle de l'esclave, sans cesse à la recherche de la
"libertas" pour lui-même ou de l'"ingenuitas" pour sa descendance immédiate.
En face, on assiste à une opposition constante de la part de la cité mère qui
ne veut aucunement que ses dépendances deviennent autonomes, que leurs membres
les plus riches quittent définitivement sa curie avec, de plus, les avantages
financiers qui en découlent. Cette promotion relève des compétences de
l'Empereur qui peut aussi réduire une ancienne cité au statut de commune
attribuée. En général, c'est à la suite d'une requête, une véritable lettre de
motivation, qui contient les arguments justifiant la promotion que l'Empereur
concède le bienfait. Les inscriptions latines de Dougga fournissent un bel
exemple de cette démarche diplomatique dont le but était d'obtenir la liberté
ou de la défendre par la suite. Dans ce cas précis, la liberté semble n'avoir
aucun lien avec une hypothétique immunité et doit avoir le sens plus "concret"
de dignité : "Libertas id est dignitas".
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