Catherine II, Le courage triomphant
EAN13
9782262095291
Éditeur
Perrin
Date de publication
Langue
français
Langue d'origine
français
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Catherine II

Le courage triomphant

Perrin

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La biographie référente de la plus grande souveraine de la Russie.
Princesse allemande d'Anhalt-Zerbst, née à Stettin en 1729, la future
Catherine II est envoyée en Russie à l'âge de 16 ans dans l'éventualité d'un
mariage avec le grand-duc Pierre, fils de la tsarine en titre, Elisabeth,
elle-même fille de Pierre le Grand. Elle sait séduire cette dernière, entre
dans l'Eglise orthodoxe en troquant son prénom de Sophie pour celui de
Catherine et finit par épouser Pierre en 1745. Celui-ci est peu populaire car,
né en Allemagne, il a toujours rejeté la culture de son pays d'adoption. À
l'inverse de son époux, Allemand d'inclination, Catherine parle parfaitement
le russe et sait donner des gages à la haute aristocratie. Devenu tsar au
décès d'Elisabeth en janvier 1762, Pierre III a tôt fait de comprendre que sa
femme intrigue contre lui, laquelle le prend de vitesse et le fait déposer en
juillet. Emprisonné, il mourra peu après dans des conditions mal élucidées, et
on suspectera longtemps Catherine de l'avoir fait assassiner.
De ce moment commence un règne de trente-quatre ans particulièrement brillant.
D'une capacité de travail inépuisable, l'impératrice fait développer les voies
fluviales et construire des canaux. Grâce à son époux morganatique, Grigori
Potemkine, elle réussit à frayer un passage vers la mer Noire et ses Détroits,
un rêve que chérissait déjà Pierre le Grand. Sous son long règne, le
territoire de l'empire ne cesse de s'agrandir aux dépens de ses voisins,
tandis que Catherine cherche à harmoniser l'administration selon des principes
rationnels, puisés dans la philosophie occidentale, mais elle néglige les
différences régionales, ethniques et religieuses. Elle développe le commerce
avec l'étranger en multipliant les contrats économiques bilatéraux. Ses
efforts pour créer une bourgeoisie urbaine se soldent par un échec et se
révèlent profondément injustes envers les éternels laissés-pour-compte du
régime : les serfs. S'en suivent d'incessantes révoltes paysannes, notamment
celle de Pougatchev, et des insurrections des minorités sises en marge de
l'empire. L'expansion vers le sud réussit grâce aux actions militaires ; les
conquêtes, fixées par des traités, sont reconnues par la majorité des
puissances occidentales. A l'ouest, les trois partages successifs de la
Pologne profitent le mieux à la Russie. Au total – et ce n'est pas le moindre
de ses paradoxes –, l'impératrice, portée aux nues par Voltaire, Diderot ou
Grimm, avec lesquelles elle était en relations épistolaires suivies, aura
marché sur les brisées de Pierre le Grand en mettant au plus haut le régime
autocratique, régime en principe honni par les représentants des Lumières. À
sa mort en 1796, celle qui fut très tôt appelée Catherine la Grande laissait
un empire puissant et opulent comme jamais, qu'aucun pays, tant en Europe
qu'en Asie, ne pouvait ignorer. Non sans de profondes fragilités toutefois,
lesquelles se révéleront tout au long du XIXe siècle. Jusqu'à l'épilogue de la
révolution d'Octobre.
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