Kyrielle Blues

Véronique Biefnot

Le Castor Astral

  • Conseillé par
    12 juillet 2016

    Véronique Biefnot et Francis Dannemark s'unissent une nouvelle fois pour écrire un roman. Pour leur dernier, La route des coquelicots, j'avais émis quelques réserves, cette fois-ci je serai plus positif. Les deux auteurs savent construire de belles histoires avec des bons sentiments sans qu'elles soient gnangnan - j'hésitais à user de ce mot qui me semblait très connoté et je suis rassuré, même JK Huysmans l'a utilisé (dans "Marthe, histoire d'une fille"), ouf l'honneur est sauf (merci wiktionnaire).

    Ils mettent en scène deux personnages seuls et inhibés qui inconsciemment rêvent d'une autre vie, ce sera pour eux une transformation que de se confronter à la réalité, aux secrets de famille bien enfouis, à un monde totalement différent du leur. On présente rarement dans les romans des notaires férus et dingues de jazz, d'autant plus qu'Antoine s'est docilement et doucement coulé dans les traces de son père, notaire lui-aussi. Disons que c'est une profession qui ne fait pas rêver. Amateur mais non connaisseur de jazz j'avoue avoir envie d'écouter tous les titres évoqués par le duo d'auteurs (il faut que je trouve la play-list du roman), ils rythment le livre, c'est comme du jazz, donc, pas survolté mais drôlement bien, un truc qui se lit - ou s'écoute - en cherchant la surprise ou tout simplement en se laissant porter... C'est ce que j'ai fait et je ne m'en plains pas, l'intrigue n'est pas hyper originale, on peut même deviner les liens qui se dessinent entre tous les personnages -mais on est ravi de les voir se lier ainsi, différemment on serait déçu-, mais ils sont tellement sympathiques et le tout baigne dans une ambiance tellement belle et saine qu'il est difficile de faire la fine bouche. Un peu de poésie : "Kyrielle... Mon père adorait ce mot. Un jour, mon fils lui a demandé ce que ça signifiait. Il lui a raconté que c'était le prénom d'une jeune elfe très jolie qui vivait au fond du jardin, dans le tronc creux d'un vieil arbre, et dont il était amoureux quand il avait son âge..." (p.61/62), de la tendresse pour tous les protagonistes qui la méritent sûrement, de la bonne musique,... Le tout est très joliment mis en valeur par les illustrations de Véronique Biefnot, noires et bleues, de différents bleus profonds, très belles, elles apportent indéniablement un plus à l'ouvrage.

    L'été est là, et vous n'avez pas envie de vous plomber avec un bouquin lourd, n'hésitez pas, Kyrielle blues est là...


  • Conseillé par
    7 mars 2016

    Et la mort et la vie

    Voici un roman qui prend le temps, le temps de séduire son lecteur, mot après mot, le temps de le promener dans une histoire d'amour à la recherche des sentiments les plus forts. Un père et une fille, des secrets qui permettent de comprendre enfin le pourquoi et le comment des choses, des secrets comme des fleurs qui naissent à l'aube et se ferment quand tombe la nuit. C'est beau, c'est bien écrit, c'est un peu comme un rêve. Douloureux mais libérateur.