Le Censeur

Qu’est-ce qu’un censeur sinon celui qui a le droit de vie ou de mort sur une certaine idée de la liberté d’expression ?
De tout temps et en tout lieux, la censure s’exerce et la question à se poser est : peut-on tout dire, écrire et exprimer ?
Il faut laisser le lecteur s’imprégner de l’histoire pour tenter d’y répondre… Il faut s’intéresser à la relation entre Charles Brifaut, auteur et créateur mais aussi censeur officiel sous Charles X, et son secrétaire zélé Kovaliov, qui sous le couvert d’un ton badin donnent à réfléchir.
Et enfin, faut-il un censeur au censeur et qui ?
Pour se faire une idée, il faut lire ...

Charles Brifaut est la coqueluche des salons littéraires de la Restauration: un premier succès lui a ouvert les portes de l'Académie à la place de Chateaubriand. En pleine rédaction d'une nouvelle pièce dont il a promis le rôle principal à sa maîtresse du moment, il accepte le poste de censeur des théâtres et peut désormais étendre son bon vouloir aux nouveaux auteurs dont les noms commencent à résonner dans Paris, Victor Hugo ou autre Gérard de Nerval. L'arrivée de Kovaliov, son nouveau secrétaire, sème le trouble sur sa réussite à mesure que Charles Brifaut perd pied.
Un roman surprenant sur la Restauration et l'importance des salons littéraires hérités de la tradition du XVIIIe siècle, "Le censeur" raconte aussi bien le rôle de la censure sous Charles X que la perte totale de repère d'un homme qui veut être tout et qui n'est rien. Petit auteur sans grande envergure, ses qualités de courtisan sont plus prisées que ses vers. Le double maléfique Poliakov n'est-il pas au final le revers de la médaille?