Littérature -.

Conseillé par (Libraire)
15 septembre 2021

Honni soit l'homme

Bâti comme un monologue, Yamen MANAI, nous raconte une Tunisie fracturée, abîmée par des années de phallocratie, de corruption et de clientélisme.
Témoin de la mise en accusation d'un jeune adolescent (dont on ne connaîtra jamais le prénom) au cours de son interrogatoire avec son avocat commis d'office et un psychiatre, c'est une voix vibrante qui nous rend compte de toute une violence contenue au quotidien.
Vibrant d'émotion et de fureur.
~~Catherine~~

Conseillé par (Libraire)
15 septembre 2021

DROITS DES FEMMES

Au 18è siecle, sous le prisme du virus de la variole, le roman aborde la place de la femme dans un monde régi par les hommes.
Nathalie

Conseillé par (Libraire)
27 août 2021

Audacieux

Ce premier roman est remarquablement maîtrisé dans sa structure, aussi solide et admirable que la Tour Eiffel. L'auteur a su confier ses fantômes comme des paliers sur cet escalier qui nous mène en haut de la tour. Ils sont devenus des compagnons d'ascension.

Et si le passé leste les pieds, les souvenirs, les regrets, l'avenir et l'espoir font gonfler la cage thoracique et avancer. Mais est-ce réellement l'espoir ou au contraire le désespoir? Petit à petit le doute s'immisce.
En plus de faire revivre cette époque d'ébullition où des hommes avides de gloire et d'argent, étaient prêts à risquer leur vie pour faire avancer la science et la technologie. Folie, ignorance, déraison, suicide? Comment qualifier ces gestes? Chacun lira ce livre avec son vécu, son idée, car l'auteur confie à l'intelligence du lecteur de se faire son propre jugement, de croire l'ange ou le diable sur l'épaule.

Un premier roman précieux.

Aurélie

Conseillé par (Libraire)
27 août 2021

Vertigineux

Un premier roman complètement bluffant qui fait ressentir physiquement le vertige de la littérature, les profondeurs et les horizons infinis qui nous font sentir petits, face à l'immensité, et surtout un roman sur le doute, moteur de l'étrange et du fantastique, du trouble, représentation de la ligne entre folie et raison. Une expérience incroyable !

Et pour vous donner encore plus envie, ces quelques mots tirés du livre:

"Il y a les vivants, les morts et les marins.

On peut respirer encore et être déjà mort. On peut être discret, terriblement vivant. On peut porter la mer en soi, en n'ayant jamais senti l'odeur du sel, en n'ayant même jamais quitté la campagne ou la ville. On sait quand on est mort ou quand on est marin, même rivé au sol. On sait quand on dérive, quand on passe à côté. Quand le sol n'est pas ferme sous les pieds, On sait quand on est d'ici sans en être, et toujours appelé au départ.

Il y a les marins, qui pour certains n'ont jamais vu la mer, et ne s'appelleraient jamais eux-mêmes de ce nom qu'ils ne connaissent pas. Ils portent quelque chose des disparus alors même qu'on leur parle, qu'on les tire vers la vie pour conjurer l'angoisse, alors même qu'on les touche et leur soutire des promesses.

Il y a des marins, absents jusqu'au vertige, familiers de la mort sans en passer la frontière, travaillés par la question jusqu'à la maigreur, plus là quoiqu'il en soit, dérivant les pieds fixes, avec ce pouvoir qu'on leur envie d'observer de loin comment la vie se débrouille sans eux."

Aurélie

Prix Femina 2021, Prix Goncourt des lycéens 2021, Prix Landerneau 2021

Stock

18,50
Conseillé par (Libraire)
27 août 2021

L'enfant différent

On aborde ce texte en ouvrant doucement la porte, peur de ce que l'on trouvera derrière, peur de réveiller quelqu'un, quelque chose, car on sent, que derrière la première page, on sera emporté comme un bout de bois sur un fleuve déchaîné.

Et c'est le cas.

Le résumé dit tout de l'histoire, mais ne dit rien du livre. Il dit tout de la situation, il ne dit rien de ce qui vit, de ce qui se ressent, de ce qui se joue, dans cette pièce qui échappe à son démiurge. Une force, une puissance contenue, dans les silences, dans les interstices, dans une pudeur qui fait comme un volcan sous la glace. Et pourtant, on peut être pudique, sans rien épargner, une sorte d'élégance d'écriture qui confie à l'intelligence du lecteur le soin de ne pas sombrer dans le simple voyeurisme, d'observer, d'éprouver, mais d'être protégé par une armée de mot que les personnages n'ont pas forcément.

Magnifique et bouleversant

Aurélie