Sermon de Saint Antoine aux Poissons
EAN13
9782367321240
ISBN
978-2-36732-124-0
Éditeur
Chandeigne
Date de publication
Collection
BIBLIOTHEQUE
Nombre de pages
112
Dimensions
17,5 x 11,4 x 1,1 cm
Poids
114 g
Langue
français
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Sermon de Saint Antoine aux Poissons

De

Chandeigne

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Ce texte, amusant, pittoresque, bizarre même, est un pamphlet anti libéral d'une grande modernité.
Prononcé en 1654 au Brésil, le Sermon de saint Antoine aux poissons est à juste titre le texte le plus célèbre du grand auteur portugais du xviie sièce, l'étonnant jésuite António Vieira (1608-1697), en qui Fernando Pessoa saluera l'"?empereur de la langue portugaise?". Le concept baroque et presque animiste de la Nature enseignant les hommes gouverne ces propos écologiques avant l'heure. Vieira s'y montre pro-phète de notre époque. En donnant la parole au Monde du Silence, il dénonce un principe du libéralisme déjà à l'ouvre dans le Brésil colonial du xviie siècle : les petits poissons se font toujours manger par les gros et nous sommes tous des cannibales. Ce texte plein de fougue et d'humeur, Vieira, est un véritable joyau de la littérature baroque.
Le Père António Vieira (1608, Lisbonne, Portugal- 1697, Salvador de Bahia, Brésil) fut un prêtre jésuite, écrivain et diplomate portugais. Auteur de plus de deux cents sermons, représentant du Baroque littéraire, António Vieira est tenu pour l'un des grands auteurs de la langue portugaise, et un des plus grands orateurs sacrés du xviie siècle. Ses positions en faveur des droits humains des peuples indigènes du Brésil ainsi qu'en faveur des Juifs, et sa critique de l'esclavage et de l'Inquisition, témoignent de la modernité de sa pensée.
"?Le requin rôde autour du navire, dans le calme de l'équateur, avec ses crampons sur le dos, si rivés à sa peau qu'ils font penser à un rapiéçage, où à des taches naturelles, plutôt qu'à des hôtes ou des compagnons. On lui lance un hameçon à chaîne, avec la ration de quatre hommes de troupe. Il se précipite furieusement sur sa proie, avale le tout en une bouchée, et le voilà pris. La moitié de l'équipage accourt pour l'attacher et le hisser ; il frappe violement le pont de sa queue dans ses derniers soubresauts, et il meurt?; et, avec lui, meurent les crampons.?"
Traduction du portugais de Jean Haupt Introduction de Hugues Didier
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