- EAN13
- 9782951986879
- ISBN
- 978-2-9519868-7-9
- Éditeur
- MAISON POPULAIR
- Date de publication
- 15/01/2013
- Dimensions
- 21,9 x 16,4 x 1,2 cm
- Poids
- 450 g
- Fiches UNIMARC
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Plutôt que rien
De Raphaële Jeune, Maison populaire
Contributions de Frédéric Neyrat
Maison Populair
"Plutôt que rien" est une série de trois expositions conçues par Raphaële Jeune, en collaboration avec le philosophe Frédéric Neyrat, comme tentatives d’explorer et d’éprouver les enjeux de la notion de transformation aujourd’hui, telle que l’art la travaille et telle qu’il est travaillé par elle.
Commissaire et philosophe entretiennent un dialogue continu pour élaborer tout au long de l’année une réflexion-action en lien avec les artistes et les œuvres, à partir de leurs recherches qui se rejoignent sur de nombreux points, chacun ayant son mode d’approche spécifique : à-venir, devenir, pensée de la relation, altération, critique du flux, écosophie, etc.
Fruit du mouvement des choses et des relations entre les choses, la transformation est la dynamique élémentaire de l’existence, du microscopique au macroscopique. Le processus vital naît d’un excès de la vie sur elle-même, d’une poussée en avant : il y a toujours quelque chose plutôt que rien. Cette vérité leibnizienne nourrit l’histoire du monde et de la pensée depuis l’Antiquité. Héraclite déjà annonçait : tout coule. Aujourd’hui plus que jamais, nous regardons le monde comme une boule de flux en tous sens (l’Hydroglobe), comme une interaction généralisée. Mais une interaction dont les mouvements nous dépassent et menacent le vivant. Ainsi les clés de la transformation aujourd’hui ne semblent plus entre nos mains, tous nos projets d’émancipation paraissent frappés d’impuissance, et la conscience de plus en plus prégnante de la finitude de l’espèce humaine ouvre de nouveaux abîmes… ou de nouveaux horizons. Le pro-jet – le jet devant soi – ne serait-il pas en réalité la puissance de vie elle-même, la dynamique du devenir ouvert et non programmable, s’écrivant toujours au gré des rapports changeants entre les êtres et les choses ? Le processus même d’altération comme suite interminable de relations toujours renégociées et jamais figées, construisant au fur et à mesure leur propre sens, nous invite à reconsidérer notre rapport au monde, à l’autre… A condition que ce mouvement « altératoire » ne se referme pas sur lui-même comme le fait le capitalisme, mais soit générateur d’écart, de bifurcation, d’échappée, de discontinuité, à condition que quelque chose se dépose, plutôt que rien. La puissance de l’art a ici toute sa place.
Commissaire et philosophe entretiennent un dialogue continu pour élaborer tout au long de l’année une réflexion-action en lien avec les artistes et les œuvres, à partir de leurs recherches qui se rejoignent sur de nombreux points, chacun ayant son mode d’approche spécifique : à-venir, devenir, pensée de la relation, altération, critique du flux, écosophie, etc.
Fruit du mouvement des choses et des relations entre les choses, la transformation est la dynamique élémentaire de l’existence, du microscopique au macroscopique. Le processus vital naît d’un excès de la vie sur elle-même, d’une poussée en avant : il y a toujours quelque chose plutôt que rien. Cette vérité leibnizienne nourrit l’histoire du monde et de la pensée depuis l’Antiquité. Héraclite déjà annonçait : tout coule. Aujourd’hui plus que jamais, nous regardons le monde comme une boule de flux en tous sens (l’Hydroglobe), comme une interaction généralisée. Mais une interaction dont les mouvements nous dépassent et menacent le vivant. Ainsi les clés de la transformation aujourd’hui ne semblent plus entre nos mains, tous nos projets d’émancipation paraissent frappés d’impuissance, et la conscience de plus en plus prégnante de la finitude de l’espèce humaine ouvre de nouveaux abîmes… ou de nouveaux horizons. Le pro-jet – le jet devant soi – ne serait-il pas en réalité la puissance de vie elle-même, la dynamique du devenir ouvert et non programmable, s’écrivant toujours au gré des rapports changeants entre les êtres et les choses ? Le processus même d’altération comme suite interminable de relations toujours renégociées et jamais figées, construisant au fur et à mesure leur propre sens, nous invite à reconsidérer notre rapport au monde, à l’autre… A condition que ce mouvement « altératoire » ne se referme pas sur lui-même comme le fait le capitalisme, mais soit générateur d’écart, de bifurcation, d’échappée, de discontinuité, à condition que quelque chose se dépose, plutôt que rien. La puissance de l’art a ici toute sa place.
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