Le chapeau de M. Briggs
EAN13
9782267022865
ISBN
978-2-267-02286-5
Éditeur
Christian Bourgois
Date de publication
Collection
Littérature étrangère
Nombre de pages
464
Dimensions
20 x 11,9 x 2,2 cm
Poids
435 g
Langue
français
Langue d'origine
anglais
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Le 9 juillet 1864, un chapeau, une canne et un sac sont retrouvés sous le siège ensanglanté d’un compartiment de chemin de fer. Le corps du banquier auquel ils appartenaient gît entre les voies. Chargés d’élucider le premier meurtre jamais commis à bord d’un train en Angleterre, les célèbres détectives de Scotland Yard suivent la piste d’un jeune suspect Allemand très vite identifié. Ce dernier vient de s’embarquer pour New York, comme il l’avait décidé depuis longtemps. Ils devront traverser l’Atlantique pour trouver celui dont la vraie personnalité apparaît au fil des témoignages de ceux qui l’ont connu… Bijoutiers, chapeliers, cheminots, tailleurs, prostituées et cochers se succèdent pour tenter de reconstituer les événements, face à des juges dont le pouvoir n’aurait à craindre que celui de la presse. Sur fond de rivalité entre l’Angleterre et l’Allemagne, alors que sévit le débat sur la peine capitale, l’accusé parviendra-t-il à prouver son innocence ? Kate Colquhoun retrace à un rythme exalté une affaire de meurtre qui défraya la chronique.

Inspiré d’un fait divers réel – le premier meurtre commis à bord d’un train anglais – ce livre met en scène des personnages qui ont réellement existé : Franz Müller, tailleur allemand établi près de Londres, les détectives (Richard Tanner et Frederick Williamson) et le chef de la police de Scotland Yard (Sir Richard Mayne), ainsi que divers témoins, dont un cocher (Jonathan Matthews), un bijoutier (John Death), un chapelier (Daniel Digance).

Divisé en trois parties correspondant aux différentes phases de l’enquête (La City, la traversée jusqu’à New York et le retour en Angleterre pour le jugement au tribunal), l’histoire se déroule essentiellement à Londres, ville dont les descriptions sont parfois dignes des romans de Dickens.

Au-delà du plaisir de lecture procuré par la progression de l’enquête et le suspense qui s’ensuit, Le chapeau de Mr Briggs documente et souligne l’émergence de débats dont les conséquences sont toujours perceptibles aujourd’hui :

- la question de savoir si les policiers et les juges cherchent à établir la vérité ou leur vérité : les personnages sont attachants malgré leurs failles. Les célèbres détectives, souvent décrits avec humour, brillent parfois moins par leur sagacité que par la manière dont ils tentent de faire coïncider les faits avec l’issue qu’ils envisagent : il leur faut un coupable, et les témoins susceptibles de disculper Franz Müller sont judicieusement écartés. Leur empressement à croire que Müller est l’assassin s’explique par le climat d’hostilité de l’Angleterre envers l’Allemagne, mais aussi du fait qu’ayant jadis parfois échoué à élucider certains meurtres, ils veulent rétablir leur réputation.

- le pouvoir de la presse et l’influence de l’opinion publique : les détectives doivent tenir compte d’une presse populaire en plein essor, par laquelle les citoyens expriment leurs doutes sur l’enquête, voire leur donnent des conseils. L’opinion publique, nourrie de romans à sensation, participe au débat. À travers les nombreux extraits de journaux de l’époque, le lecteur assiste également à un curieux revirement : la presse en viendra à exprimer occasionnellement la crainte qu’une erreur sur la personne du suspect n’ait été commise, tant la personnalité de l’accusé semble en contradiction avec celle d’un assassin.

- le récit captivant d’un grand procès : composé entre autres d’extraits de transcriptions authentiques clairement analysés, ce récit expose aussi les mécanismes par lesquels l’avocat de la Couronne manipule les jurés en réussissant à leur faire oublier des éléments à décharge incontestables.

- le débat sur la peine de mort : il est, lui aussi, richement analysé. Les arguments des abolitionnistes, convaincus de la barbarie d’une pratique qui ne dissuade personne, reposent aussi sur la croyance que la certitude du châtiment vaut plus que le châtiment lui-même. Les politiciens, quant à eux, redoutent les troubles à l’ordre public qu’entraînent les rassemblements autour de ce « spectacle ».

Historienne, Kate Colquhoun est l’auteur d’un document sur l’histoire de la nourriture et de l’alimentation : The Trifty cookbook, taste : the story of Britain through its cooking, et d’un ouvrage consacré à la vie de l’architecte Joseph Paxton : A thing in disguise, a visionary life of Joseph Paxton, retenu sur les listes du prix Duff Cooper 2004, et duprix Samuel Johnson 2003. Elle contribue régulièrement à différents journaux, dont le Daily Telegraph, et magazines. Elle intervient également fréquemment dans des émissions diffusées sur les radios et télévisions nationales. Son dernier ouvrage, Le chapeau de Mr Briggs, connaît un très bel accueil critique et public en Angleterre. Il a été nominé pour le « Crime Writers' Association Golden Dagger Award for Non-Fiction », 2011.

Elle vit à Londres avec son mari et ses deux enfants.

Dans la même veine que L’affaire de Road Hill House de Kate Summerscale, l’intrigue du Chapeau de Mr Briggs tient le lecteur en haleine d’un bout à l’autre de ce roman, qui présente un intérêt historique certain : l’auteur a effectué de nombreuses recherches dans les archives et n’hésite pas à en glisser des extraits dans le texte, comme en témoigne l’appareil de notes à la fin du livre. Elle sait parfaitement rendre l’univers du Londres de l’époque victorienne et resituer l’histoire dans son contexte politique, économique et social lors de descriptions qui ne sont jamais ennuyeuses. Par ailleurs, les références aux écrivains et personnalités d’époque sont fort éclairantes.

« Un roman fascinant, qui nous rappelle que le crime a toujours été le meilleur prisme à travers lequel comprendre le monde dans lequel nous vivons. » Val McDermid

« Chaque étape de l’affaire est reliée à des descriptions fascinantes – et toujours fort à propos – dans lesquelles excelle un écrivain très doué. Kate Colquhoun déploie tout son talent d’historienne pour transformer une simple affaire de meurtre en un tableau saisissant et cocasse de la face cachée du Londres des années 1860. Un roman que j’ai lu d’une traite. » Miranda Seymour, Telegraph

« Cet ouvrage captivant, qui se lit parfois comme un bon roman victorien... [est] tout à fait passionnant... et surprend jusqu’à la fin. C’est aussi l’évocation précise d’un monde et d’une époque qui ne cessent jamais de nous fasciner, même aujourd’hui. » Sunday Times

« Un fascinant roman policier victorien. Le rythme est enlevé, dans ce livre qui compte de nombreuses précisions historiques. Le Londres de l’époque victorienne fut bouleversé par le meurtre d’un respectable banquier, violemment assassiné dans une voiture de chemin de fer. Kate Colquhoun relate les détails du meurtre et de l’enquête avec tout le talent d’un auteur de littérature policière à succès. » Bookseller
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Commentaires des lecteurs

Conseillé par
3 mars 2012

La machine peine à avancer...

Le résumé m’a séduite. Je pensais retrouver du roman policier à l’ancienne, l’ambiance feutrée d’Agatha Christie, la logique de Conan Doyle… Très heureuse donc d’avoir été retenue et je me suis lancée dans la lecture avec un enthousiasme sincère. J’ai ...

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