- EAN13
- 9782735126910
- ISBN
- 978-2-7351-2691-0
- Éditeur
- Éditions de la Maison des sciences de l'homme, Paris
- Date de publication
- 19/11/2020
- Collection
- Bibliothèque allemande
- Nombre de pages
- 288
- Dimensions
- 16,2 cm
- Poids
- 500 g
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Théorie critique de la propagande
Autres contributions de Ernst Bloch, Lucien Pelletier, Pierre-François Noppen
Éditions de la Maison des sciences de l'homme, Paris
Bibliothèque allemande
Offres
Autre version disponible
La publication en 2013 d'une version reconstruite du texte de Kracauer _Die
totalitäre Propaganda_ (1937-1938) a renouvelé la perception que l’on pouvait
avoir de cette dimension de son œuvre et de son apport à une « théorie
critique de la propagande ». La réflexion sur la propagande s’inscrit dans le
contexte plus vaste de l’élaboration par les exilés allemands, au tournant des
années 1930-1940, d’une grille de lecture du national-socialisme, vu comme une
pathologie de la modernité, ainsi que dans celui des grands projets de
recherches américains sur la propagande nazie (auxquels Adorno et Kracauer ont
été associés). Au sein de la nébuleuse de la « Théorie critique » Kracauer
exprime, comme Benjamin, un point de vue à certains égards dissonant. À
rebours d’une approche qui insiste surtout sur la continuité entre capitalisme
et nazisme, il se montre particulièrement sensible à la séduction esthétique
du fascisme, et à sa mise en scène d’une réalité de substitution, qui est
selon lui l’expression d’une fuite en avant nihiliste: ses analyses concrètes
ne portent pas tant sur les contenus du message que sur le langage même de la
propagande, et la vision de la société et de l’histoire qu’elle véhicule, dans
sa forme même. Le débat complexe qui se développe à cette époque entre Adorno,
Benjamin et Kracauer met notamment en œuvre les catégories de « fétichisme »
(Adorno), de « fantasmagorie » et d’« esthétisation du politique » (Benjamin),
d’« apparence » et de « pseudo-réalité » (Kracauer). Il présente en premier
lieu un intérêt historique, en tant que l’analyse du nazisme constitue pour le
projet d’une théorie critique une mise à l’épreuve, qui suscite de vifs débats
internes et aboutit chez Adorno et Horkheimer, dans la _Dialectique de la
raison_ (1944-1947), à une reformulation de ce projet. Mais dans un contexte
aujourd’hui bien différent, les thèmes qui sont débattus entre ces
protagonistes, comme celui de la dérive autoritaire du libéralisme, des
manipulations de masse, de la construction médiatique du réel n’ont rien perdu
de leur actualité.
totalitäre Propaganda_ (1937-1938) a renouvelé la perception que l’on pouvait
avoir de cette dimension de son œuvre et de son apport à une « théorie
critique de la propagande ». La réflexion sur la propagande s’inscrit dans le
contexte plus vaste de l’élaboration par les exilés allemands, au tournant des
années 1930-1940, d’une grille de lecture du national-socialisme, vu comme une
pathologie de la modernité, ainsi que dans celui des grands projets de
recherches américains sur la propagande nazie (auxquels Adorno et Kracauer ont
été associés). Au sein de la nébuleuse de la « Théorie critique » Kracauer
exprime, comme Benjamin, un point de vue à certains égards dissonant. À
rebours d’une approche qui insiste surtout sur la continuité entre capitalisme
et nazisme, il se montre particulièrement sensible à la séduction esthétique
du fascisme, et à sa mise en scène d’une réalité de substitution, qui est
selon lui l’expression d’une fuite en avant nihiliste: ses analyses concrètes
ne portent pas tant sur les contenus du message que sur le langage même de la
propagande, et la vision de la société et de l’histoire qu’elle véhicule, dans
sa forme même. Le débat complexe qui se développe à cette époque entre Adorno,
Benjamin et Kracauer met notamment en œuvre les catégories de « fétichisme »
(Adorno), de « fantasmagorie » et d’« esthétisation du politique » (Benjamin),
d’« apparence » et de « pseudo-réalité » (Kracauer). Il présente en premier
lieu un intérêt historique, en tant que l’analyse du nazisme constitue pour le
projet d’une théorie critique une mise à l’épreuve, qui suscite de vifs débats
internes et aboutit chez Adorno et Horkheimer, dans la _Dialectique de la
raison_ (1944-1947), à une reformulation de ce projet. Mais dans un contexte
aujourd’hui bien différent, les thèmes qui sont débattus entre ces
protagonistes, comme celui de la dérive autoritaire du libéralisme, des
manipulations de masse, de la construction médiatique du réel n’ont rien perdu
de leur actualité.
S'identifier pour envoyer des commentaires.
Autres contributions de...
-
La lutte, pas la guerre, Écrits pacifistes radicaux (1918)Ernst Bloch, Lucien PelletierÉditions de la Maison des sciences de l'homme, Paris23,00
-
Mémorial pour Else Bloch-von StritzkyErnst Bloch, Lucien PelletierMaison des sciences de l'homme15,00
-
La lutte, pas la guerre, Écrits pacifistes radicaux (1918)Ernst Bloch, Lucien PelletierÉditions de la Maison des sciences de l'homme, Paris23,00
-
Mémorial pour Else Bloch-von StritzkyErnst Bloch, Lucien PelletierMaison des sciences de l'homme15,00
-
Études critiques sur Rickert et le problème de la théorie moderne de la connaissanceErnst BlochMaison des sciences de l'homme28,00
-
Les normes et le possible, Héritage et perspectives de l'École de FrancfortIain Macdonald, Pierre-François NoppenMaison des sciences de l'homme20,00