Lettre VII
EAN13
9791030414721
Éditeur
Éditions Allia
Date de publication
Collection
Petite collection
Langue
français
Langue d'origine
grec ancien (jusqu'à 1453)
Fiches UNIMARC
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La tradition nous a légué treize lettres de Platon, mais seules trois sont
considérées comme authentiques (les lettres VI, VII et VIII). La Lettre VII
occupe, tant en volume qu’en contenu, l’essentiel de la correspondance du
philosophe. C’est l’un des rares textes où il s’exprime à la première
personne, et peut-être l’un des seuls où il évoque sa doctrine philosophique :
on y entrevoit les bribes de ce que devait être son enseignement à l’Académie,
ce platonisme oral dont nous avons aujourd’hui définitivement perdu la trace.
Platon est presque octogénaire lorsqu’il adresse cette lettre, en 354 avant
J.-C, aux proches de son disciple et ami Dion de Syracuse, qui vient de mourir
assassiné. Platon prend ici le contrepied des “dialogues” pour lesquels il est
connu, soigneusement composés et dont il est toujours absent. On lit ici le
texte d’un homme âgé, qui laisse place tour à tour à la colère ou à la
confusion. Entre récit, justification et blâme, il revient sur ses ambitions
et ses échecs, en particulier dans sa mission de conseiller du roi. Tour à
tour penseur, coach et gourou, Platon délivre dans ce texte une philosophie du
quotidien, loin de la pensée rationnelle à laquelle on associe le platonisme.
Né au sein de l’aristocratie athénienne aux alentours de 428/427 avant J.-C.,
et mort vers 348/347, Platon fut l’élève et le disciple de Socrate. Il fonde à
Athènes sa propre école de philosophie, l’Académie, et ses ouvrages écrits
(les dialogues, La République, Les Lois, Le Politique) comptent parmi les
textes fondateurs de la pensée philosophique occidentale. Dans la deuxième
partie de sa vie, et après avoir vécu l’expérience de la démocratie
athénienne, Platon fait plusieurs voyages en Sicile, où il jouera le rôle de
conseiller à la cour du tyran Denys de Syracuse.
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