Voix Autochtones
À l'occasion de la parution du 1er titre de la nouvelle collection "Voix Autochtone" publiée chez Seuil "Cinq petits indiens" de Michelle Good, nous vous proposons une sélection d'ouvrages qui donnent la parole aux Peuples Premiers. Des voix à lire, des cultures à découvrir !
"Le Grand-Esprit a donné à certains la faculté d'être à la fois homme et femme dans un seul corps. On les appelle les Peaux-Mêlées. Ils sont l'harmonie et sont une faveur. Il y a bien longtemps que notre tribu n'a plus eu de Peau-Mêlée. Aujourd'hui, de nouveau, nous avons cette chance."Grand Nord canadien, XVᵉ siècle. Ignorant le secret de sa naissance, Fille-Rousse peine à trouver sa place au sein de sa tribu. À l'adolescence, elle préfère chasser avec les garçons que de rester au campement avec les autres femmes. Serait-elle une "Peau-Mêlée", cet être providentiel censé apporter grandeur et prospérité à son clan ?Lorsque émerge une menace venue de l'autre côté de l'océan, Fille-Rousse se trouve projetée dans un monde de violence et d'avidité. Entre férocité des rites et amour filial, tradition et modernité forcée, elle devra se battre pour survivre et imposer sa différence.
Quelque part dans l’océan, une baleine sacrée pleure l’homme qui, dans des temps immémoriaux, la chevau-
cha et devint son ami. Quelque part en Nouvelle-Zélande, une enfant est née, mais sa condition de fille l’écarte d’une
grande destinée généalogique. Cette histoire est celle d’une double quête. Celle d’une bête légendaire pour retrouver son
maître, celle d’une petite fille pour toucher au cœur son aïeul, chef maori déçu, figé dans ses croyances traditionnelles,
qui repousse obstinément l’amour que lui porte l’enfant, et qui refuse de voir l’évidence.
Dans ce conte maori contemporain, naturel et surnaturel se croisent, rappelant qu’il existait un temps, avant qu’il ne massacre la nature, où l’homme vivait en étroite communion avec les bêtes et les dieux.
Nouvelle-Zélande, aujourd’hui. Le chant de Taukiri résonne dans le grondement de cette mer qu’il aime et déteste à la fois, dans la musique qu’il tire de la guitare héritée de son père. Le jeune homme fuit sur l’autre île, au nord, espérant échapper au poids des secrets de famille. Ārama, son petit frère qu’il a abandonné dans un foyer hostile, est celui dont on n’attend rien. Pourtant, avec l’ardeur et la grâce des vulnérables, le garçon s’obstine à révéler l’éclat de la vie dans chaque faille où elle peut encore trouver à se faufiler.
Becky Manawatu fend la littérature avec l’élégance d’un rêve. Elle se coule dans la force de l’océan, absorbe ses remous, danse sur ses crêtes, vive, déchirante et indomptable.
Un roman à la fois brutal et sublime, une nouvelle voix puissante de la fiction néo-zélandaise.
« Il y a une telle assurance et une telle perfection dans l’expression de cette voix que c’est comme de l’acide sur la peau. » Tara June Winch
« Je crois que tout le monde devrait lire Bones Bay. C’est un livre dont les gens parleront encore dans les décennies à venir. » Kiran Dass
Lauréat du prix Jann Medlicott Acorn 2020 dans la catégorie fiction
Lauréat du meilleur livre de fiction pour le prix MitoQ 2020
Lauréat du prix Ngaio Marsh pour le meilleur roman 2020
Toute sa vie, Kerry Salter a cherché à éviter deux choses : sa ville natale et la prison. Mais son grand-père se meurt et la police du Queensland la soupçonne de complicité dans un cambriolage. La jeune aborigène remonte donc sur sa Harley, direction Durrongo, sa rue principale, son pub, son ennui, ses sauvagesnormauxblancs… et sa famille fantasque. Car, entre sa mère qui tire les cartes dans les foires, son frère, sorte de koala géant alcoolique, et son neveu mal dans sa peau qui se rêve en baleine, Kerry aura fort à faire. D’autant que le maire entreprend de construire une prison sur la terre sacrée des Salter : la magnifique île d’Ava où leur ancêtre, pourchassée par les Blancs, s’est réfugiée pour y accoucher. La guerre entre l’édile corrompu et la famille Salter sera féroce.Un roman grinçant et jubilatoire qui nous plonge au cœur du bush australien.
Melissa Lucashenko est une autrice bundjalung de la côte est de l’Australie. Très active dans la défense des droits des aborigènes, elle est co-fondatrice des Sisters Inside, une association qui vient en aide aux femmes incarcérées. Celle qui parle aux corbeaux est son sixième roman. Il a reçu le prestigieux prix Miles Franklin en 2019.
Traduit de l’anglais (Australie) par David Fauquemberg
Canada, fin des années 1960. Des milliers de jeunes autochtones, libérés des pensionnats, essaient de survivre dans le quartier d'East Vancouver, entre prostitution, drogue et petits boulots.Il y a Maisie, qui semble si forte ; la discrète Lucy, épanouie dans la maternité ; Clara, la rebelle, engagée dans l'American Indian Movement ; Kenny, qui ne sait plus comment s'arrêter de fuir, et, enfin, Howie, condamné pour avoir rossé son ancien tortionnaire.
D'une plume saisissante, Michelle Good raconte les destins entremêlés de ces survivants. Un roman choral bouleversant.
Michelle Good est une autrice crie appartenant à la nation Red Pheasant. Elle a travaillé comme avocate auprès des survivants des pensionnats autochtones pendant plus de 20 ans et elle a également publié de la poésie, des essais et des nouvelles dans de nombreux magazines et anthologies. Cinq Petits Indiens a reçu, entre autres, le prix du Gouverneur général 2020 et le prix du public Canada Reads de Radio-Canada.