Retrouver la plume de Jérôme Leroy c'est retrouver une maison de famille, une maison de vacances, une thébaïde, un lieu où l'on retourne, où l'on se sent chez soi, où l'on peut tomber les masques, où tout semble figé dans le temps, et pourtant, dès qu'on pousse cette porte, qu'on ouvre la première page du roman, on sent un picotement dans la nuque, quelqu'un, quelque chose, en notre absence a changé, est-ce un objet qui a bougé, un meuble, ce mélange de familier et d'étrange. Ce nouveau roman n'y échappe pas. Il y a les éléments qui nous font dire, oui, c'est bien lui, et ceux qui nous surprennent, nous étonnent, dans quelle nouvelle aventure nous embarque-t-il? Vers quels nouveaux territoires géographiques, romanesques, littéraires, intimes? Ce livre là est un havre de paix et un chaos.
Une enquête surprenante pour retrouver ce mystérieux poète qui semble fuir, nous échapper, dans un futur proche où seul la poésie pourrait nous sauver.

~ Aurélie ~

Brutalement le lecteur se retrouve confronté aux mots les plus intimes qui définissent ce lien si tenu qui lie deux êtres.
Soudainement le lien rompu donne à lire, tambour battant, la myriade de sentiments qui fait d'une union sa singularité. Les mots résonnent, appellent, espèrent et resuscitent. Aimer prend toute sa résonance... nous lisons cette déclaration comme une vraie ode à l'amour. MAGNETIQUE.
~ Catherine ~

Un ouvrage important qui ravira autant les randonneurs que les personnes en quête d'histoires et d'informations ethnologiques. Un fabuleux travail de l'auteur et de l'éditeur pour un rendu superbe et pour un prix fort correct comme savent le faire les éditions des Ardents.
A mon sens ce livre est un incontournable ; on navigue de sites en sites avec un immense plaisir pour les yeux mais aussi pour la culture limousine. Pour soi-même ou pour faire découvrir la région ce livre est Indispensable !
Vivement de jours meilleurs pour suivre cette invitation à la découverte de "la plus belle région de France" (on a le droit d'être chauvin parfois, hé hé ! ).

"Munyal, Munyal", patience, patience...comme une litanie égrenée tout au long du roman, qui revient comme le ressac des vagues.. comme un souffle, comme une évidence froide. Ces femmes doivent se soumettre, accepter, courber l'échine face à leurs obligations, leurs devoirs, leurs destins...
Patience, leur disent leurs mères, leurs sœurs, leurs tantes, comme une évidence...patience, les coups, les brimades, les choix arbitraires vont cesser...
De cette patience, appelée comme une arme, les femmes anesthésiées deviennent "impatientes" et décident de prendre leur destin en main.
Ce roman bouscule par sa brutalité, révolte par notre impuissance, nous met face à une condition féminine du XXI siècle loin de toute émancipation tant recherchée.
~~ Catherine ~~

" Les récits de Juan José Saer cherchent tous à explorer la relation qu'entretiennent les hommes avec le réel " [Le Monde 2005] .
Ainsi, cet auteur nous plonge dans son œuvre en narrant inlassablement "le récit encadré", un exercice de style qui choisit de narrer une histoire qu'il tient de quelqu'un d'autre.
"Les nuages" n'échappent pas à cette règle. Fasciné par le fait que la plupart de nos connaissances sont assimilées par des histoires empruntées, Juan José Saer distille son verbe pour nous servir des fictions bien réelles.
Ce roman nous embarque dans un rêve où caracole toute une galerie de portraits plus fous qu'attachants les uns que les autres. Un auteur à découvrir ou redécouvrir.
~~ Catherine ~~