Les filles de l'ouragan, roman

Joyce Maynard

10-18

  • Conseillé par
    1 avril 2019

    famille, Etats-Unis

    Un ouragan ne provoque pas que des dégâts matériels, il peut aussi chambouler des vies. C’est ce qui arrive aux familles de Ruth et Dana, deux filles nées 9 mois après le passage de l’Ouragan.
    Nées le même jour, tout les oppose : leur famille, leur morphologie, leur centre d’intérêt. On devine, et puis on est de plus en plus certain, que les filles ne grandissent pas dans la bonne famille. On sent le poids du secret, lourd.
    J’ai été un peu déçue que l’auteure insiste si lourdement pour nous faire comprendre ce secret tout au long de la première partie.
    La seconde est moins appuyée, qui déroule la vie des jeunes femmes jusqu’aux décès respectifs de leurs parents.

    Cette seconde partie était plus intéressante, avec les choix de vie de Ruth et Dana. J’ai aimé suivre la vie d’un fermier américain du New Hampshire des années 50 aux années 80 : ses difficultés, les changements d’agriculture, mais aussi son envie d’excellence.

    J’ai trouvé ce roman assez féministe : Dana se met en ménage avec une femme, ce qui heurte certaines consciences dans les années 60. Et le fermier Plank est à la fois fier de ses filles, ses 5 enfants, mais aussi ses fraisiers : il place tout ses espoirs dans ces filles.

    L’image que je retiendrai : celle des fraisiers Plank qui s’améliorent de génération en génération.

    https://alexmotamots.fr/les-filles-de-louragan-joyce-maynard/


  • Conseillé par
    17 juillet 2013

    Sœurs de tempête

    Ruth et Dana ne sont ni sœurs, ni cousines, ni amies. Si dissemblables, elles n'ont en commun que d'être nées le même jour, dans l'Etat du New Hampshire, neuf mois après le passage d'une terrible tornade. Pour leurs mères, elles sont des « sœurs d'anniversaire ». Pour elles, qui ne se rencontrent qu'une fois l'an, elles ne sont que des étrangères. Ruth Plank, la « grande perche », habite dans une ferme avec ses quatre soeurs. Délaissée par sa mère, elle passe des heures dans les champs avec son père, mais son cœur ne bat que pour l'art et le dessin. Dana, le garçon manqué, vit entre une mère artiste, un père quasi-absent et un frère étrange. Elle aime l'odeur de la terre et le parfum des fraises. Et toutes deux ne cessent, tout au long de leur vie de se demander à quel monde elles appartiennent. Tour à tour, les voix de Ruth et de Dana portent le récit. On suit leurs pas, de la douceur chaotique de l'enfance jusqu'aux douleurs de l'âge adulte. Chaque chapitre est une infime partie de leur histoire, chaque détail, anecdote ou événement se raccroche à la grande histoire, celle de la guerre au Vietnam et celle de Woodstock. Pendant cinquante ans, leurs destins s’entrelacent, et si l'on devine, dès le début, le terrible secret qui les lie, il n'en altère pas la lecture. Bien au contraire.

    Dans ce roman envoûtant, Joyce Maynard fait la part belle aux sentiments humains. Elle sait mettre des mots sur l'amour qui rend fou ou la passion qui déchire. On est charmé par sa prose simple, épurée mais terriblement poétique. L'auteur touche à tout. Comme le ferait un médecin de famille, elle ausculte ses personnages et à travers eux, évoque l'alcool et la drogue, l'homosexualité et le corps, mais explore aussi l'inceste, la maternité, le couple, la maladie, la mort.

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