Le dernier des siens

Sibylle Grimbert

Anne Carrière

  • Conseillé par (Libraire)
    15 novembre 2022

    penser autrement notre humanité

    En voilà un roman touchant, intelligent et juste !
    Un roman hanté par une question: "que veut dire aimer ce qui ne sera plus jamais?"
    Nous sommes en 1835, Gus un jeune naturaliste travaillant au muséum d'histoire Naturelle de Lille va assister en Islande au massacre d'une colonie de grands pingouins.
    Il va sauver et soigner ce rescapé qu'il nommera Prosp.
    En mission d'observation, il souhaite d'abord rapporter ce spécimen mort ou vif pour le musée. Mais doucement, une relation spéciale va s'instaurer entre eux. Dénué d'empathie au début, Gus va se prendre d'affection pour le grand pingouin.
    L'oiseau rare revêt alors une dimension assez terrible puisque promis à un destin funeste; et tout comme Gus, on ressent fortement la solitude de cet oiseau qui sera le dernier de son espèce (en réalité le grand pingouin a disparu en 1844). Une amitié qui va durer 15 ans et au bout de laquelle Gus réalisera que les humains ont fait une grande erreur.
    L'auteur nous questionne, nous pousse à réfléchir sur notre environnement et nos actions.
    Un livre vraiment touchant et une mise en abyme troublante puisque nous aussi sommes témoins d'une sixième extinction à venir...
    Penser autrement notre humanité: le message est passé !


  • Conseillé par (Libraire)
    4 octobre 2022

    Sibylle Grimbert revisite le motif de l'amitié entre un homme et un animal - ici un pingouin - et transcende l'exercice. Elle livre un roman remarquable de maîtrise et une belle réflexion sur l'avenir des espèces et notre rapport à l'altérité. Tour à tour récit métaphysique et fable écologiste, un petit bijou d'intelligence, d'émotions et de lucide gravité.

    Sébastien.


  • Conseillé par (Libraire)
    2 septembre 2022

    Comment aimer ce qui est voué à disparaitre ?

    Milieu XIXe siècle, les collectionneurs et les musées sont friands de reliques animales et des colonies entières de grands pingouins sont décimées par des marins pour leur viande ou l'argent que rapporteront leurs plumes ou leurs peaux. Auguste, jeune naturaliste français, embarque un jour aux côtés de ces marins où, depuis une chaloupe, il assiste à ce massacre. Quasiment tous les oiseaux sont tués, sauf un qui s'échappe dans l'eau. Gus l'attrape et décide de le ramener chez lui pour l'étudier dans un premier temps, puis pour l'envoyer à Lille au museum pour lequel il travaille. Très vite pourtant, quelque chose chez le pingouin l'émeut. L'animal a une démarche gauche, ses ailes trop courtes ne lui permettent pas de s'envoler, mais il a une grâce et une majesté qui sautent aux yeux de Gus. Et surtout, il se fait rare. Les chasses incessantes affaiblissent les colonies de ses semblables, bientôt, c'est sûr, l'espèce sera en danger. Souhaitant le garder bien en vie, il refuse de le livrer en France et part, son ami de plumes sous le bras, aux îles Feroé. Les années passent, Gus se marie, a des enfants. Prosp le pingouin vit avec eux, puisqu'il n'a plus nulle part où aller et l'humain et l'oiseau se sont attachés.
    De moins en moins de grands pingouins sont aperçus sur les côtes du Nord, et puis bientôt plus du tout. Comment saurait-il revenir à la vie sauvage après tant de temps apprivoisé par l'homme ? Et quel réconfort y trouverait-il, s'il est le dernier de son espèce ? La mélancolie s'installe dans l'esprit de Gus, un violent sentiment d'impuissance. Comment aimer de tout son cœur quelque chose qui bientôt n'existera plus ? Un récit très touchant sur l'idée de la perte, l'amitié entre les espèces et l'action des hommes sur la nature, capables des plus beaux progrès comme des plus terribles destructions.


  • Conseillé par (Libraire)
    27 août 2022

    Un monde sauvage

    1835, Gus, jeune zoologiste rapporte celui qui est peut-être le dernier spécimen du Grand Pingouin.
    Au fil des pages, Sybille Grymbert nous questionne sur la relation homme-animal, l’intelligence du monde sauvage, mais aussi sur le fait d’aimer ce qui disparaît.
    Un roman d’aventure et d’amitié qui nous entraîne dans les îles Féroé et au Danemark. Un très beau voyage !

    Isabelle


  • Conseillé par (Libraire)
    26 août 2022

    Une amitié particulière

    Sans tomber dans l'anthropomorphisme, Sibylle Grimbert conte l'histoire d'une amitié particulière entre un homme, explorateur et scientifique et un pingouin. On suit le cheminement de cet homme, Gus, et l'abnégation avec laquelle il va s'occuper du dit pingouin. Faisant fi du qu'en-dira-t-on, Gus poursuivra ses recherches avec intelligence et patience. Son étude lui permettra ainsi de mieux comprendre cette espèce en voie d'extinction. Jolie prouesse.
    Un livre intéressant, nourri et fort bien documenté.


  • Conseillé par (Libraire)
    1 août 2022

    Un regard nouveau sur l'impact de l'Homme

    Un roman intéressant et enrichissant qui nous plonge en 1835, époque où la préservation des espèces n'existait pas, et où les musées payaient de véritables tueries animales pour récupérer des spécimens. Gus est l'un de ces scientifiques chargé d'étudier le grand pingouin.
    Lors de son arrivée sur une colonie, il assiste à une véritable hécatombe pour laquelle il ne se pose pas la moindre question. Pourtant, il repêche un pingouin et décide de le maintenir en vie pour l'envoyer dans un musée. Le lien qui va se créer entre lui, homme d'une époque où la Nature équilibre l'ordre des espèces, et ce rescapé, dernier de son espèce et pourtant élevé comme un animal domestique, vont créer un attachement réciproque qui les entraîneront à repenser le monde et découvrir l'impact de l'Homme sur la nature.