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Conseillé par Bertrand T. (Libraire)23 avril 2022
Nom
Constance Debré fout en l'air l'héritage de la grande famille bourgeoise. Son livre pourrait s'appeler : " Se barrer : méthode ".
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Conseillé par Bertrand T. (Libraire)21 avril 2022
Nom
Constance Debré fout en l'air l'héritage de la grande famille bourgeoise. Son livre pourrait s'appeler " Se barrer : méthode ".
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Conseillé par Jean T. (Libraire)19 mars 2022
Je me dois de prévenir : j’aime lire Constance Debré.
Après "Play Boy" où elle parlait d’identité au travers de sa découverte du sexe et de l’amour avec une femme, "Love me tender" où elle disait sa rupture avec un mari violent et la perte de la garde de leur fils, posait la question de l’amour maternel, voici "Nom" qui raconte comment elle se débarrasse de ce qui la lie à ce nom de famille célèbre."Nom" est de la même veine que les précédents. Constance Debré est irritante quand elle assène que sa vie est la vraie vie. Que la famille et ce qu’on nomme valeurs "ça ne sert à rien", quand elle dit son mépris des pauvres dont "on s’en fout", que les livres "je commencerais par les livres, je les détruirais, je les déchirerais, je les brûlerais, tous les livres bien rangés, les petits murs de livres, [...] la bêtise des livres, l’immense bêtise des livres, celle de ceux qui lisent, celle de ceux qui écrivent". Elle peut dire "Je peux très bien vivre sans appartement" puisqu’elle est accueillie partout et qu’elle peut "troquer Pigalle pour Chinatown". L’ancienne élève "d’Henri-IV, la crème de la crème" peut dire à un garçon de treize ans que "c’est la même chose jouer à la Play ou écrire des livres" quand ça n’engage pas sa responsabilité. Elle "s’en fout de tout" mais "ce sont les gens comme nous qui font le monde". Elle peut dire "le pognon on s’en fout" quand on en a eu dans sa famille de ministres, de députés, de comtes, de barons… Constance Debré n’est pas à une incohérence près.
Mais elle devient intéressante quand elle explique comment elle veut la liberté d’être qui elle veut, se défaire de ce "Nom", que "Toutes ces manières, ces bonnes manières que je connais par cœur, je les déteste. Je les déteste parce qu’elles sont en moi, incrustées bien plus que le sang". Elle est intéressante, parce que c’est elle qui parle, parce que cette femme qui dit "je me suis débarrassée de presque tout" reconnaît que "quoi qu’il arrive je travaille, je nage, je vois la femme que j’aime ou bien je ne vois personne. C’est organisé".
Un texte sans concession, un style énervé, des phrases courtes et sèches, un parler cash pour dire son refus de toutes les convenances que porte le nom de Debré et qu’il ne reste que "Nager, écrire, l’amour, c’est des techniques pour faire exister des choses et faire disparaître le reste". Écrire, ce qu’elle fait si bien ! -
Conseillé par Quentin D. (Libraire)9 mars 2022
Tout est-il à détruire ? À recommencer ?
Constance est de retour. Pour faire l’état des lieux des conséquences observables de sa vie, sans plus prêter d’attention à leurs causes, sans plus tenter d’expliquer quoique ce soit. Car si ce roman témoigne d’une quête, c’est bien de celle du vide. Ce même vide qui semble aspirer le monde autour d’elle, le monde tout entier. Tandis qu’elle implore à intervalles régulier le lecteur de se taire, Constance crie à la fin de l’enfance, à la fin de la propriété, à la fin de l’apitoiement, à la fin des étiquettes, à l’avènement du corps. Ça s’ouvre sur la mort du père et puis les châteaux du passé brûlent, les bourgeois alternent les drogues, les genres se diluent, les morts soulagent, la littérature et la justice sont critiquées, tout semble devoir passer par le feu. C’est que tout est à détruire, à questionner, à quitter, à recommencer. C’est fort, d’une rage, d’une beauté qui ne laisse pas indemne. Derrière son apparence scolaire et dépouillée, son écriture aspire et tranche celui qui la parcoure.
Pour sûr, un de mes grands coups de coeur de ce début d’année. -
Conseillé par La Droguerie :. (Libraire)24 février 2022
Après "Play Boy" et "Love me tender", Constance Debré revient avec un troisième ouvrage uppercut pour en découdre cette fois avec ce "nom" si difficile à porter - celui de cette famille qui, derrière ses célèbres membres, cache souffrance et destruction - mais aussi avec son enfance. Une écriture sans concession ni faux-semblants, qui bouscule et bouleverse.
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Conseillé par Florence R. (Libraire)16 février 2022
Apre
Un nom, une famille, un rang, des traditions, des conventions… Non ! Constance Debré les rejette en bloc non pas par provocation mais pour échapper à ce carcan dans lequel elle étouffe. Dans une écriture sèche, un rythme caméra au poing, Constance Debré se raconte, un peu d’elle, un peu de son père, de sa mère, de cette famille tentaculaire et de l’envie de ne plus en être. Ce sera son choix, de tout laisser tomber, le droit, le couple, le fils, pour une vie sans entraves, sans attaches. Une liberté d’aller et venir, de vivre plus intensément peut-être, en tout cas, se défaire des conventions sociales.
Apre, sans fioritures, ce livre interpelle. -
Conseillé par Emilie T. (Libraire)15 février 2022
Nom
Se débarrasser.
De son nom, de son passé, d'attentes qui ne lui appartiennent pas.
Se réapproprier son corps, sa sexualité, sa vision de la liberté.
Un livre aux styles multiples qui rendent ce récit haletant, emprunt de colère, d'espoir et d'authenticité.Emilie T
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Conseillé par Thierry T. (Libraire)13 février 2022
Nom
Foin des conventions, de la chappe de plomb des obligations définies par une morale bourgeoise figée dans l’habitude. Un ordre établi qui éviterait de se poser des questions. Non, l’amour de sa famille n’est pas sacré et automatique même quand son grand-père statufié est à l’origine du monde, enfin de la constitution de la 5ème République, c’est tout comme. Et que tout incite à être à la hauteur d’un nom, pour l’ordre, pour la conservation du titre, quoi qu’il puisse en coûter.
Larguer les amarres pour vivre débarrassée de tous ce fatras encombrant, être libre, aller vers l’inconnu, sans faillir. -
Conseillé par Nathalie -. (Libraire)13 février 2022
Nom
C'est pas rien de continuer à lire Constance Debré. Il y a eu Un peu là beaucoup ailleurs, Manuel pratique de l'idéal, Play boy puis Love me tender. Et voici, Nom. Chacun de ces ouvrages dit son évolution, son devenir sous une forme existentielle.
Dans Nom, son père vient de mourir. Elle passe par le passé pour dire sa mère et sa mort à elle, au regard de la mort du père. Elle y dit cette famille Debré, celle à laquelle elle échappe par ses choix, sans se faire d'illusions quant à quel point elle pense y parvenir.
Elle dit l'enfant, puis l'adulte qu'elle est devenue d'eux, de cette famille. Elle raconte le dépouillement qu'elle tente, le travail de désencombrement, au bout duquel on sent qu'elle ira, même si elle n'y est pas encore. Elle sait ses empêchements, les combats menés, ce vers quoi aller. Elle se libère parce qu'il est bien question de liberté.
Tout est réflexion à être, au plus vrai, cette nécessité d'être vrai.
C'est éprouvant à lire, alors à vivre... Mais c'est puissant, et beau. -
Conseillé par Évelyne L. (Libraire)31 décembre 2021
Coup de coeur d'Evelyne
Avec l'évocation de la mort du père et des conséquences de celle-ci sur sa vie, Constance Debré nous offre une œuvre toujours personnelle mais surtout plus politique, plus forte ! Sa colère est intacte mais plus ciblée, plus efficace. Son anarchisme est stimulant.
Une œuvre qui se rapproche de plus en plus de celle d'Edouard Louis.
Librairie La Promesse de l'Aube