- EAN13
- 9782908481839
- ISBN
- 978-2-908481-83-9
- Éditeur
- Presses Universitaires du Septentrion
- Date de publication
- 22/01/2015
- Collection
- Roman 20-50
- Nombre de pages
- 154
- Dimensions
- 24 x 16 x 1 cm
- Poids
- 256 g
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Roman 20-50, n°58/décembre 2014
Antoine Blondin
Édité par Catherine Douzou
Presses Universitaires du Septentrion
Roman 20-50
Offres
« Aux approches de la cinquantaine, je ne porte pas de cravate, je suis resté
mince, mon œuvre aussi. » , nous dit M. Jadis/ Blondin. Aujourd'hui, sa
bibliographie critique ne brille toujours pas par son épaisseur: une thèse
soutenue en 2008 (c’est peu pour un auteur né en 1922), quelques essais et
articles. Quelles qu’en soient les raisons elles sont nombreuses, le constat
est clair: la légitimité d’Antoine Blondin est mal engagée. Heureusement que
lui est acquise la consécration roturière d’un lectorat amateur de chroniques
sportives, de lettrés sans préjugés qui ne se laissent pas intimider par les
diktats des autorités. Certes, ce n’est pas demain que l’on verra Blondin au
programme de l’agrégation, mais le vingtième anniversaire de sa disparition,
en 2011, a été dignement fêté par ses aficionados et Un singe en hiver est un
titre connu par nombre de Français — même si c’est surtout grâce à un film
banalement mis en scène par Henri Verneuil et amicalement trahi par Michel
Audiard. Son œuvre de création commencée en 1949 avec L’Europe buissonnière,
s’est arrêtée, en 1975, sur un recueil de nouvelles, Quat’ saisons (1975). La
Littérature française depuis 1945 et depuis 1968, manuels à l’usage des
premiers cycles universitaires et, durant des années, étalons des côtes
littéraires ne s’encombrent guère de cet écrivain du demi-siècle, ni du
courant « Hussard » étiqueté « néo-classique », désinvolte et droitier, dont
Antoine Blondin est considéré comme l’un des membres fondateurs . L’histoire
et la théorie littéraires ont parfois des oublis bien injustes. Ils reposent
toutefois sur le postulat qu’une œuvre digne d’intérêt doit s’affirmer comme
novatrice (ou se prétendre telle); accessoirement, il n’est pas mauvais
qu’elle se veuille progressiste. Deux qualités qui font défaut à Blondin.
Cependant, sans être novateur, les romans de Blondin auraient pu, auraient dû,
retenir l’attention.
mince, mon œuvre aussi. » , nous dit M. Jadis/ Blondin. Aujourd'hui, sa
bibliographie critique ne brille toujours pas par son épaisseur: une thèse
soutenue en 2008 (c’est peu pour un auteur né en 1922), quelques essais et
articles. Quelles qu’en soient les raisons elles sont nombreuses, le constat
est clair: la légitimité d’Antoine Blondin est mal engagée. Heureusement que
lui est acquise la consécration roturière d’un lectorat amateur de chroniques
sportives, de lettrés sans préjugés qui ne se laissent pas intimider par les
diktats des autorités. Certes, ce n’est pas demain que l’on verra Blondin au
programme de l’agrégation, mais le vingtième anniversaire de sa disparition,
en 2011, a été dignement fêté par ses aficionados et Un singe en hiver est un
titre connu par nombre de Français — même si c’est surtout grâce à un film
banalement mis en scène par Henri Verneuil et amicalement trahi par Michel
Audiard. Son œuvre de création commencée en 1949 avec L’Europe buissonnière,
s’est arrêtée, en 1975, sur un recueil de nouvelles, Quat’ saisons (1975). La
Littérature française depuis 1945 et depuis 1968, manuels à l’usage des
premiers cycles universitaires et, durant des années, étalons des côtes
littéraires ne s’encombrent guère de cet écrivain du demi-siècle, ni du
courant « Hussard » étiqueté « néo-classique », désinvolte et droitier, dont
Antoine Blondin est considéré comme l’un des membres fondateurs . L’histoire
et la théorie littéraires ont parfois des oublis bien injustes. Ils reposent
toutefois sur le postulat qu’une œuvre digne d’intérêt doit s’affirmer comme
novatrice (ou se prétendre telle); accessoirement, il n’est pas mauvais
qu’elle se veuille progressiste. Deux qualités qui font défaut à Blondin.
Cependant, sans être novateur, les romans de Blondin auraient pu, auraient dû,
retenir l’attention.
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