- EAN13
- 9782377290932
- ISBN
- 978-2-37729-093-2
- Éditeur
- Libertalia
- Date de publication
- 05/2020
- Collection
- La petite littéraire
- Nombre de pages
- 88
- Dimensions
- 17,8 x 10,8 x 0,7 cm
- Poids
- 82 g
- Fiches UNIMARC
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Bartleby le scribe
De Herman Melville
Traduit par Noëlle de Chambrun, Tancrède Ramonet
Libertalia
La petite littéraire
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Bartleby le scribe (Bartleby the Scrivener : a story of Wall Street) est une nouvelle célébrissime rédigée par Herman Melville en 1853.
« Je restai assis dans un silence total, essayant d’absorber le choc. Je me dis d’abord que mes oreilles m’avaient trompé, ou que Bartleby n’avait pas compris ce que je lui avais demandé. Je répétai donc ma demande le plus clairement possible ; mais tout aussi clairement revint la précédente réponse : “J’aimerais autant pas.” »
Le monde que Melville décrit dans sa célébrissime nouvelle en 1853, c’est déjà le monde de la start up nation, des travailleurs atomisés, surveillés, uberisés ; des managers amis ; le monde des bullshit jobs, de l’open space et de la transparence ; un monde impersonnel et vide, dématérialisé et pétrifié, dans lequel toute issue ne débouche que sur des impasses et où toute forme de résistance est criminalisée. Le monde du copyright, de la mégalopole et du flux. Bref, un monde marchand, brutal et clos, né dans la première moitié du XIXe siècle à Wall Street, et qui est devenu aujourd’hui le nôtre. Il n’est donc pas étonnant que I would prefer not to ait pu servir de slogan aux manifestants du mouvement Occupy Wall Street.
Préfiguration des thèses des écrivains de l’absurde, symbole de la résistance passive à l’époque de la bureaucratie naissante et des balbutiements du capitalisme d’affaires, cette nouvelle inclassable est un bijou.
Nouvelle traduction
« Je restai assis dans un silence total, essayant d’absorber le choc. Je me dis d’abord que mes oreilles m’avaient trompé, ou que Bartleby n’avait pas compris ce que je lui avais demandé. Je répétai donc ma demande le plus clairement possible ; mais tout aussi clairement revint la précédente réponse : “J’aimerais autant pas.” »
Le monde que Melville décrit dans sa célébrissime nouvelle en 1853, c’est déjà le monde de la start up nation, des travailleurs atomisés, surveillés, uberisés ; des managers amis ; le monde des bullshit jobs, de l’open space et de la transparence ; un monde impersonnel et vide, dématérialisé et pétrifié, dans lequel toute issue ne débouche que sur des impasses et où toute forme de résistance est criminalisée. Le monde du copyright, de la mégalopole et du flux. Bref, un monde marchand, brutal et clos, né dans la première moitié du XIXe siècle à Wall Street, et qui est devenu aujourd’hui le nôtre. Il n’est donc pas étonnant que I would prefer not to ait pu servir de slogan aux manifestants du mouvement Occupy Wall Street.
Préfiguration des thèses des écrivains de l’absurde, symbole de la résistance passive à l’époque de la bureaucratie naissante et des balbutiements du capitalisme d’affaires, cette nouvelle inclassable est un bijou.
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