- EAN13
- 9782940478989
- Éditeur
- Éditions de l'Aire
- Date de publication
- 27/10/2015
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Autre version disponible
-
Papier - Aire 25,00
Les pages d’Histoire qui dessinèrent définitivement les frontières après la
première guerre mondiale
La Première Guerre mondiale sonna le glas des empires austro-hongrois, russes
et ottomans et déboucha pour chaque nation héritière d’une délimitation de
frontières conclue par un traité de paix. Celles de l’Empire ottoman étaient
particulièrement difficiles à tracer en raison de sa vaste étendue, de son
multiculturalisme et de la spécificité de son histoire. D’abord, il y eut le
Traité de Sèvres en 1920, concocté dans la hâte par les forces de l’Entente
(Grande-Bretagne, France, Italie dont l’esprit avait des relents de
colonialisme). Mais celui-ci s’avéra irréaliste et impraticable et provoqua
l’ire de la nouvelle Turquie en gestation. Sous les décombres ottomans surgit
un mouvement populaire emmené par Mustafa Kemal le visionnaire qui vainquit
les Alliés et les Grecs. Forts de ce succès sur le terrain, les Turcs
obtinrent la création d’un nouveau Traité de paix qui eut lieu à Lausanne
pendant plusieurs mois et qui fut ratifié par les belligérants le 24 juillet
1923. Comme tout accouchement, celui-ci se fit dans la douleur. Une douleur
particulièrement aiguë pour les populations contraintes au déracinement et au
retour dans le pays d’origine. Ainsi naquit la nouvelle République de Turquie
et furent dessinées définitivement les frontières des pays environnants. Le
passé et l’avenir d’une région stratégique du monde étaient définis en
quelques dizaines de pages.
Ce livre est agrémenté de cartes géographiques, de photos et d'articles de
l'époque
EXTRAIT
Les frontières
C’est évidemment un point déterminant, et le changement majeur par rapport à
Sèvres (voir cartes pp. 30-35). Mais seule une petite partie en est discutée à
Lausanne, l’essentiel s’était déterminé par la force des armes sur le terrain
et concrétisé par des accords bilatéraux avec la France et l’Italie dès 1921,
et dans le cadre de l’armistice de Mudanya, signé un mois plus tôt.
La détermination de la frontière gréco-turque en Thrace (art. 2) sert en
quelque sorte de round d’échauffement mais, après un baroud d’honneur d’Ismet
Pacha pour un plébiscite dans la partie occidentale attribuée à la Grèce, peu
de modifications sont apportées au projet allié, si l’on excepte la cession à
la Turquie du faubourg de Karagatch, proposée en dernière minute par la Grèce
en échange de la renonciation à lui demander des réparations pour les dommages
créés par son armée en Anatolie (art. 59). Les règles précises de la
démilitarisation sont réglées dans une convention annexe.
A PROPOS DE L’AUTEUR
Sylvie Arsever est historienne de formation (Université de Genève) et
journaliste en Suisse. Anciennement, vice-présidente du Conseil suisse de la
presse, elle gère dorénavant la rubrique « Dossiers » du quotidien suisse Le
Temps et publie des ouvrages sur la politique suisse. Elle est également
chargée de cours au Centre romand de formation des journalistes.
première guerre mondiale
La Première Guerre mondiale sonna le glas des empires austro-hongrois, russes
et ottomans et déboucha pour chaque nation héritière d’une délimitation de
frontières conclue par un traité de paix. Celles de l’Empire ottoman étaient
particulièrement difficiles à tracer en raison de sa vaste étendue, de son
multiculturalisme et de la spécificité de son histoire. D’abord, il y eut le
Traité de Sèvres en 1920, concocté dans la hâte par les forces de l’Entente
(Grande-Bretagne, France, Italie dont l’esprit avait des relents de
colonialisme). Mais celui-ci s’avéra irréaliste et impraticable et provoqua
l’ire de la nouvelle Turquie en gestation. Sous les décombres ottomans surgit
un mouvement populaire emmené par Mustafa Kemal le visionnaire qui vainquit
les Alliés et les Grecs. Forts de ce succès sur le terrain, les Turcs
obtinrent la création d’un nouveau Traité de paix qui eut lieu à Lausanne
pendant plusieurs mois et qui fut ratifié par les belligérants le 24 juillet
1923. Comme tout accouchement, celui-ci se fit dans la douleur. Une douleur
particulièrement aiguë pour les populations contraintes au déracinement et au
retour dans le pays d’origine. Ainsi naquit la nouvelle République de Turquie
et furent dessinées définitivement les frontières des pays environnants. Le
passé et l’avenir d’une région stratégique du monde étaient définis en
quelques dizaines de pages.
Ce livre est agrémenté de cartes géographiques, de photos et d'articles de
l'époque
EXTRAIT
Les frontières
C’est évidemment un point déterminant, et le changement majeur par rapport à
Sèvres (voir cartes pp. 30-35). Mais seule une petite partie en est discutée à
Lausanne, l’essentiel s’était déterminé par la force des armes sur le terrain
et concrétisé par des accords bilatéraux avec la France et l’Italie dès 1921,
et dans le cadre de l’armistice de Mudanya, signé un mois plus tôt.
La détermination de la frontière gréco-turque en Thrace (art. 2) sert en
quelque sorte de round d’échauffement mais, après un baroud d’honneur d’Ismet
Pacha pour un plébiscite dans la partie occidentale attribuée à la Grèce, peu
de modifications sont apportées au projet allié, si l’on excepte la cession à
la Turquie du faubourg de Karagatch, proposée en dernière minute par la Grèce
en échange de la renonciation à lui demander des réparations pour les dommages
créés par son armée en Anatolie (art. 59). Les règles précises de la
démilitarisation sont réglées dans une convention annexe.
A PROPOS DE L’AUTEUR
Sylvie Arsever est historienne de formation (Université de Genève) et
journaliste en Suisse. Anciennement, vice-présidente du Conseil suisse de la
presse, elle gère dorénavant la rubrique « Dossiers » du quotidien suisse Le
Temps et publie des ouvrages sur la politique suisse. Elle est également
chargée de cours au Centre romand de formation des journalistes.
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