- EAN13
- 9782221123300
- Éditeur
- Robert Laffont
- Date de publication
- 14/04/2016
- Collection
- Pavillons
- Langue
- français
- Langue d'origine
- anglais
- Fiches UNIMARC
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Autre version disponible
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Papier - Robert Laffont 20,00
En 1985, le roman d'un jeune homme de vingt et un ans prenait la température
de l'Amérique. Et prédisait, avec l'autorité et la lucidité exceptionnellement
accordées à la jeunesse, que le climat allait se refroidir.
Le livre, vite acclamé pour être plus vite encore réduit à une célébration du
vide, décrivait en réalité, avec ironie et compassion, la misère de la
jeunesse dorée de Beverly Hills ou de Bel Air. Misère de la drogue devenue
pharmaceutique, du sexe cadenassé par la pornographie, de l'argent fétichisé,
du langage édulcoré surtout. Jamais la richesse n'avait été aussi pauvre.
Mais, indifférent au sort des particules pétrifiées, trop savant pour se
soucier de l'avenir, assez élégant pour dissimuler ses inspirations, Bret
Easton Ellis détournait déjà son regard de la religion cathodique pour le
poser ailleurs : " [...] ils se retournaient pour lever les yeux vers l'écran
monolithique sur lequel on balançait les images. Certains prononçaient les
paroles de la chanson en cours. Mais je me concentrais sur ceux qui ne
prononçaient pas les paroles ; sur ceux qui les avaient oubliées ; sur ceux
qui ne les avaient peut-être jamais sues ".
Impassible, Bret Easton Ellis invite à le lire ceux qui savent se taire, ceux
qui savent oublier, ceux qui n'ont jamais cru devoir apprendre.
Pierre Guglielmina
de l'Amérique. Et prédisait, avec l'autorité et la lucidité exceptionnellement
accordées à la jeunesse, que le climat allait se refroidir.
Le livre, vite acclamé pour être plus vite encore réduit à une célébration du
vide, décrivait en réalité, avec ironie et compassion, la misère de la
jeunesse dorée de Beverly Hills ou de Bel Air. Misère de la drogue devenue
pharmaceutique, du sexe cadenassé par la pornographie, de l'argent fétichisé,
du langage édulcoré surtout. Jamais la richesse n'avait été aussi pauvre.
Mais, indifférent au sort des particules pétrifiées, trop savant pour se
soucier de l'avenir, assez élégant pour dissimuler ses inspirations, Bret
Easton Ellis détournait déjà son regard de la religion cathodique pour le
poser ailleurs : " [...] ils se retournaient pour lever les yeux vers l'écran
monolithique sur lequel on balançait les images. Certains prononçaient les
paroles de la chanson en cours. Mais je me concentrais sur ceux qui ne
prononçaient pas les paroles ; sur ceux qui les avaient oubliées ; sur ceux
qui ne les avaient peut-être jamais sues ".
Impassible, Bret Easton Ellis invite à le lire ceux qui savent se taire, ceux
qui savent oublier, ceux qui n'ont jamais cru devoir apprendre.
Pierre Guglielmina
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